22 mai 1997 |
Un lien de télécommunications à haute vitesse sera installé pour relier l'Université Laval et l'Université du Québec (UQ). Un appel d'offres vient d'être publié à cet effet par les deux universités, en collaboration avec le Réseau interordinateurs scientifiques québécois (RISQ), dans le but de choisir le fournisseur qui exécutera les travaux. Ce lien de fibres optiques, long de cinq à six kilomètres, reliera le siège social de l'UQ, le CHUL, Télé-Université et l'Université Laval où il sera branché au RISQ et, par le fait même, à Internet.
"Il s'agit d'un tronçon de ce qui pourrait devenir un jour un réseau à haute vitesse dans la région de Québec", dit Mario Bruneau, chef de la Division des télécommunications au Service de l'informatique et des télécommunications (SIT). La vitesse de transmission offerte par ce lien sera dix fois plus élevée que celle du lien actuel."Le lien de fibres optiques qui sera installé permettra éventuellement d'accroître la vitesse par un facteur 100 et même 1000, poursuit-il. Ce lien devrait suffire à répondre aux besoins que nous anticipons pour les dix années à venir, dans la mesure où on peut prédire l'évolution que connaîtra ce domaine." Selon les tendances qui se profilent, les liens à haute vitesse vont devenir essentiels avec l'avènement de la nouvelle génération de réseaux comme Internet 2.
Présentement, Laval et l'UQ possèdent leur propre réseau privé, relié au RISQ par des lignes louées à Bell Canada. Chaque université paie une cotisation annuelle (30 000 $ pour l'Université Laval) au RISQ pour que leur réseau local soit branché au réseau québécois. Ce montant ne couvre qu'une partie des coûts réels, le reste étant défrayé par une subvention que le Fonds de l'autoroute de l'information verse au RISQ. Comme cette subvention prend fin en 1998, les universités préparent le terrain pour l'avenir. La situation n'est pas unique à la région de Québec puisque les quatre universités montréalaises (Montréal, McGill, UQAM et Concordia) sont elles aussi partenaires dans un réseau régional à haute vitesse.
"On ignore ce qui va survenir après 1998 du côté du financement des liens de télécommunications, dit Yvon Barbeau, directeur du SIT. En partenariat avec le RISQ et l'UQ, nous avons donc décidé de devenir propriétaire d'un lien à haute vitesse, ce qui devrait permettre de diminuer les coûts récurrents au RISQ ou, du moins, de prévenir une augmentation."