3 avril 1997 |
Tabagisme
Le premier mois de l'opération "tolérance zéro" à l'égard des fumeuses et des fumeurs qui, même après son entrée en vigueur le 1er septembre 1995, se plaisaient encore à bafouer la Politique visant à assurer la protection contre la fumée de tabac à l'Université Laval, laisse apparaître des résultats sans équivoque: 280 billets d'infraction assortis d'une amende de 30 $ (20 $ plus des frais de 10 $) ont été remis à des fumeurs contrevenants, du 4 au 31 mars, dans tous les édifices de la cité universitaire.
Actions conjointes
Avant que ne tombe le glaive des contraventions au début de mars,
c'est-à-dire au moment où les inspecteurs-patrouilleurs avaient
tous complété une formation spéciale et reçu
l'accréditation de la Régie régionale de la santé
et des services sociaux les rendant aptes à émettre des constats
d'infraction, plusieurs actions avaient été menées
de front par la Coordination santé, sécurité et avantages
sociaux et le Service de sécurité et de prévention
de l'Université, pour sensibiliser la population fumeuse du campus.
Par exemple, d'octobre 1996 à février 1997, les patrouilleurs du Service de sécurité et de prévention ont avisé plus de 400 personnes, indique Renald Poirier, responsable de la Division protection qui supervise le travail des inspecteurs chargés de faire respecter la Politique de l'Université Laval. Sans grand succès, semble-t-il. De son côté, Micheline Beaudoin, de la Coordination santé, sécurité et avantages sociaux, a conduit sa propre intervention de sensibilisation auprès des gestionnaires de l'Université. Elle poursuit d'ailleurs son approche de conscientisation au sein des différentes unités.
Quelque temps avant la première averse d'amendes, des préposés du Service des terrains et batîments ont même "renforcé" l'affichage aux entrées des pavillons, pour dissiper toute ambiguïté qui pourrait subsister dans l'esprit. Ils ont accolé à chaque pictogramme universellement connu de la cigarette fumante encerclée et barrée de rouge la notice: "Il est strictement interdit de fumer dans cet édifice" ou, selon le cas, "dans les corridors pour piétons" (ou tunnels).
Partout (à quelques exceptions près)
La Politique visant à assurer la protection contre la fumée
de tabac à l'Université Laval, entrée en vigueur
le 1er septembre 1995, mais révisée le 18 septembre 1996,
stipule que l'utilisation du tabac est interdite dans tous les bâtiments
sous la juridiction de l'Université, y compris les tunnels y donnant
accès, à l'exception des quatre résidences et des locaux
suivants du pavillon Alphonse-Desjardins: le Cercle, le Pub et l'aire alimentaire
(ce qui exclut l'agora et les autres locaux environnants) ainsi que le Grand
salon du pavillon Maurice-Pollack. Dans ces locaux, précise la Politique,
des sections doivent être réservées aux non-fumeurs.
Il est important de rappeler que les sanctions prévues par la Loi (québécoise) sur la protection des droits des non-fumeurs prennent la forme d'amendes qui peuvent varier, selon les types d'infraction et le degré de récidive, de 20 $ à 1 000 $ (plus les frais). Fait à signaler, les contrevenants doivent acquitter toute amende dans les 30 jours au ministère de la Justice du Québec, car ce n'est pas l'Université Laval qui poursuit, mais bien le Procureur général de la province.
GABRIEL CÔTÉ