3 avril 1997 |
CONSEIL UNIVERSITAIRE
Adoption d'une politique d'encadrement de l'évaluation
de
l'enseignement par les étudiants
Au cours de sa séance du 1er avril, la dernière présidée par le recteur Michel Gervais, dont le mandat arrive à expiration le 3 mai prochain, le Conseil universitaire a adopté une politique d'évaluation de l'enseignement dispensé à l'Université Laval qui s'inscrit dans "l'ensemble des actions et des politiques qui soutiennent la qualité de la formation aux trois cycles."
Son objet est de fournir, d'abord aux membres du personnel enseignant, mais aussi aux facultés, aux départements et aux comités de programme, des informations susceptibles d'avoir un impact positif sur la qualité de l'enseignement dont ils ont la responsabilité. Sa visée est d'encadrer le processus d'évaluation de l'enseignement par les étudiants des trois cycles.
Le volet institutionnel du Plan directeur (1992-1997) indiquait que certaines unités avaient déjà adopté des politiques de cette nature mettant à contribution les étudiants et les étudiantes. Puis, au cours de l'automne 1993, le vice-rectorat aux études menait une opération auprès des facultés et écoles afin d'assurer la généralisation des évaluations et la participation à cette opération des associations étudiantes locales. À l'automne 1995, une large majorité de départements s'étaient dotés de politiques en ce sens. Au cours de l'an dernier, une large consultation était tenue auprès des facultés et écoles, de la CADEUL et de l'AELIÉS, de la Commission des études et de la Commission des affaires étudiantes sur un projet intitulé "Politique institutionnelle d'évaluation des activités d'enseignement, d'encadrement et de supervision aux 1er, 2e et 3e cycles." À l'issue de cette consultation et en fonction de ses résultats, ce projet, après avis de la Commission des affaires étudiantes, était refondu, pour donner lieu à l'énoncé de la politique ("qui répond résolument encore mieux aux attentes de la communauté universitaire si l'on en juge par l'adhésion spontanée et générale dont il a été l'objet") adopté mardi par le Conseil.
Pour les fins de cette politique, les compétences en enseignement qui sont objet d'évaluation, sont de trois ordres: compétences disciplinaires, pédagogiques et personnelles. Les évaluations comporteront deux "moments". Réalisée assez tôt dans le déroulement d'un cours, l'évaluation "formative", placée sous la responsabilité partagée du professeur et des étudiants, visera à poser un premier diagnostic et à déterminer les éléments susceptibles d'être améliorés. Puis, au terme du trimestre, un cours pourra faire l'objet d'une évaluation par les étudiants à l'aide d'un questionnaire. Cette évaluation "sommative" sera mise en place sous l'autorité de la faculté.
Les facultés procéderont, dans les meilleurs délais, à l'identification du ou des responsables de l'évaluation et à l'établissement de la périodicité de ces évaluations. De plus, un comité de suivi institutionnel supervisera l'implantation de cette politique. Il sera composé de deux professeurs et d'un chargé de cours, ainsi que de trois étudiants, dont un de 2e ou de 3e cycle, nommés par la vice-rectrice aux études. Enfin, il est prévu que les unités qui procédent déjà à l'évaluation de l'enseignement poursuivront leurs pratiques qu'elles ajusteront, dès que possible, le cas échéant, aux orientations de la politique.
Création de nouveaux programmes
Un nouveau programme de formation continue a vu le jour lorsque le Conseil
universitaire a approuvé la création du certificat en gestion
du développement touristique qui, rattaché à la Faculté
des sciences de l'administration, sera implanté dès le prochain
trimestre d'automne. Ce programme s'adresse aux gestionnaires et intervenants
du secteur touristique qui souhaitent maintenir ou augmenter leurs compétences
pour gérer le développement de leurs entreprises (restauration,
hébergement, transport, loisirs, etc.). De plus, le Conseil a également
approuvé la mise sur pied d'un programme de majeure en sciences de
l'éducation physique, ainsi que celle d'un programme de mineure ou
certificat en intervention en éducation physique. Ces deux programmes
seront rattachés à la Faculté des sciences de l'éducation.
D'autre part, le programme de baccalauréat en éducation physique a fait l'objet d'une importante révision à la suite de laquelle a été établi un nouveau programme qui portera l'appellation de "baccalauréat en enseignement de l'éducation physique".
Évaluations de programmes et autres sujets
Plusieurs rapports d'évaluation périodiques ont été
reçus par le Conseil. Ainsi, de l'évaluation des divers programmes
en traduction (baccalauréat en traduction, certificat d'aptitude
à la traduction et maîtrise en terminologie et traduction)
et du plan d'action qui en découle, proposé par le doyen de
la Faculté des lettres, les points suivants ressortent: caractère
professionnel de ces différents programmes, création éventuelle
d'un certificat post-premier cycle en traduction, nécessité
de l'utilisation accrue d'outils informatiques, stages obligatoires, ainsi
que l'introduction du volet "espagnol" au premier cycle et l'accroissement
de la visibilité du secteur de la traduction.
Pour le programme de certificat en pédagogie pour l'enseignement collégial (CEC), une étude de besoins sera réalisée afin de cerner son orientation et ses objectifs en fonction des particularités propres à l'enseignement collégial, en vue d'y apporter les modifications nécessaires. Là aussi on entend faire appel aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le rapport préconise également qu'un comité de programme, dédié uniquement au CEC, soit créé et qu'il comporte des membres permanents provenant du milieu collégial. Quant au Centre de recherche en biologie de la reproduction (CRBR), son évaluation périodique, réalisée par la Commission de la recherche, apparaît fort positive tant sur les plans de la pertinence et de la viabilité qu'en matière d'efficacité. Comportant, en 1996, douze membres réguliers et six membres associés, ainsi que trois chercheurs post doctoraux, le CRBR compte 23 étudiants inscrits au 2e cycle et 13 au 3e. Son budget est de plus de deux millions de dollars. Pour l'année considérée, les chercheurs du Centre ont réalisé 36 publications et présenté 87 communications scientifiques.
D'autre part, les écoles de Musique, de Pharmacie et des Sciences infirmières, ainsi que divers départements des facultés de Médecine et des Sciences de l'administration, ont déposé les critères de promotion des professeurs qu'elles ont établis. Enfin, le Conseil universitaire a accepté le changement d'appellation du baccalauréat en géomatique en celle de "Baccalauréat en sciences géomatiques", il a adopté la résolution du Conseil de la Faculté des études supérieures qui suspend temporairement le programme de diplôme de 2e cycle en santé du travail et a reçu le rapport annuel d'activités (1996-1997) du Réseau de valorisation de l'enseignement.
À l'issue de cette séance, le recteur Michel Gervais a pris la parole quelques minutes et, avec beaucoup d'émotion, a dit combien il importait que les membres de l'Université Laval fassent, plus que jamais, preuve de solidarité et de volonté de changement. Il a dit sa reconnaissance à l'appui manifesté par tous lors de son mandat et a rendu un hommage spécial à Jacques Genest, secrétaire général qui prend sa retraite.