3 avril 1997 |
RECHERCHE ET PARTENARIAT
L'organisme subventionnaire fédéral injecte 7,1 millions de dollars dans le Réseau de recherche NOW et le Réseau de recherche sur les bactéries lactiques.
Des chercheurs de l'Université Laval dirigeront deux des neuf nouveaux Réseaux de recherche retenus, au terme d'un concours national, par le du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) . C'est ce qu'a annoncé Tom Brzustowski, le président de l'organisme subventionnaire fédéral, lors de sa visite sur le campus le 25 mars. Au cours des cinq prochaines années, le CRSNG injectera 7,1 millions de dollars dans les deux réseaux. Le Réseau de recherche NOW (International North Water Polynia Study) recevra la part du lion avec 4,7 millions de dollars alors que le Réseau de recherche sur les bactéries lactiques récoltera 2,4 millions de dollars. Des contributions totalisant plus de 10 millions de dollars en provenance d'autres organismes fédéraux viennent s'ajouter à ces sommes. Comme ces réseaux s'inscrivent dans le Programme de partenariat de la recherche du CRSNG, le secteur privé y ajoutera des montants au moins équivalents.
"Il y a quelques années, a rappelé le recteur Michel Gervais, lors du concours des Réseaux de centres d'excellence du Canada, des chercheurs de l'Université Laval étaient présents dans 10 des 14 Réseaux reconnus mais aucun des projets n'était dirigé par des chercheurs d'ici. Cette fois, nos chercheurs ont montré qu'ils peuvent non seulement participer à ces réseaux mais qu'ils peuvent également en assumer le leadership."
Le projet NOW
Grâce au soutien du CRSNG, le Groupe interuniversitaire de recherches
océanographiques du Québec (GIROQ) pilotera, au cours des
prochaines années, une étude internationale visant à
percer les secrets de la productivité biologique des polynies. Les
polynies sont de grandes étendues d'eaux retrouvées dans les
mers arctiques couvertes de glace. D'énormes populations de poissons,
d'oiseaux marins, de phoques, d'ours polaires et de baleines les utilisent
comme aires d'alimentation, d'hivernage et de reproduction. "Ce sont
des oasis dans des déserts de glace, des points chauds au coeur des
mers arctiques", dit Louis Fortier, directeur du GIROQ et leader scientifique
du Réseau de recherche NOW. "Depuis une trentaine d'années,
des chercheurs d'ici et de l'étranger rêvaient d'étudier
en détails ce qui se passe dans ces polynies et nous allons enfin
avoir la chance de réaliser ce projet."
Trente chercheurs canadiens provenant des Universités Laval (Louis Fortier, Louis Legendre, Biologie, Sciences et génie), McGill, UQAR, INRS-océanologie, Memorial, Dalhousie, Manitoba, ainsi que d'organismes fédéraux (Pêches et Océans, Environnement, Défense nationale) composent le contingent canadien de NOW. À ce groupe s'ajoutent 31 chercheurs étrangers provenant des États-Unis, du Japon, du Danemark, de Belgique, de Grande Bretagne, du Mexique et de Pologne. Ces différents pays injectent également des fonds dans ce projet dont le budget total plane dans les 34 millionsde dollars. En 1998 et 1999, les chercheurs effectueront deux missions totalisant une centaine de jours dans la polynie du North Water, située entre la Terre d'Ellesmere au Canada et la côte ouest du Groenland. Pour s'y rendre, ils utiliseront le brise-glace Louis S. Saint-Laurent de la Garde côtière canadienne (pour plus de détails, voir le Fil du 13 février 1997).
Bactéries lactiques
Du côté de la Faculté des sciences de l'agriculture
et de l'alimentation (FSAA), le professeur Christophe Lacroix, directeur
du Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA), dirigera
le "Réseau de recherche sur la caractérisation et l'exploitation
des activités métaboliques des bactéries lactiques
à fort potentiel dans le secteur laitier". Les travaux du Réseau
visent à faire progresser les connaissances fondamentales et technologiques
reliées au métabolisme des bactéries utilisées
dans la fabrication des fromages, des yogourts et des autres produits laitiers
fermentés. Ces connaissances seront transférées aux
entreprises qui en exploiteront le potentiel dans les secteurs alimentaire
et pharmaceutique.
En plus de Christophe Lacroix, les chercheurs Sylvie Gauthier, Gisèle LaPointe, Ronald Simard et Jean-Christophe Vuillemard, de la FSAA, ainsi que Sylvain Moineau, de Sciences et génie, participeront aux travaux du Réseau. À ce groupe s'ajoutent des chercheurs des Universités de Moncton et d'Alberta ainsi que d'Agriculture et d'Agroalimentaire Canada. Les partenaires industriels du Réseau, la Société Novolait, les Producteurs laitiers du Canada et l'Institut Rosell, verseront 1,1 million de dollars dans le projet.
Le président du CRSNG a également profité de son passage sur le campus pour annoncer une subvention de recherche et développement de 469 000 $ à la professeure Line Rochefort, du Département de phytologie (FSAA). Avec les chercheurs Claude Lavoie du Département d'aménagement, André Desrochers du Département des sciences du bois et de la forêt et Jonathan Price de l'Université de Waterloo, la chercheure poursuivra ses travaux sur la gestion intégrée des tourbières du Canada. Plusieurs partenaires industriels (Association canadienne de mousse de tourbe, Association des producteurs de tourbe du Québec, Compagnie de tourbe Fafard, Fafard et frères, Premier horticulture, Sungro horticulture, Tourbières Berger et Tourbières Lambert) et gouvernementaux (Service canadien de la faune, min. Environnement et Faune du Québec, Ressources naturelles et Énergie du Nouveau-Brunswick) participent également au projet.