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3 avril 1997 ![]() |
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Le dépôt du Livre des crédits 1997-1998 du Gouvernement du Québec, à la veille de la séance du 19 mars du Conseil d'administration de l'Université Laval, a compliqué singulièrement la tâche du vice-recteur exécutif, Jacques Racine. En effet, celui-ci se devait, pour l'information des membres du Conseil, de décoder les chiffres rendus publics la veille, et d'en mesurer l'impact sur les budgets de l'Université Laval pour les prochains exercices financiers.
Jacques Racine a expliqué que les nouvelles compressions des subventions du ministère de l'Éducation viennent modifier substantiellement les prévisions budgétaires établies jusqu'à maintenant. Dans les faits, la "coupure" de quelque 23 millions de dollars de la subvention gouvernementale prévue pour 1997-1998 est plutôt de l'ordre de 14,2 millions, ce qui constitue une bonne nouvelle. Mais, et c'est là où le bât blesse, les compressions se poursuivront sur les années subséquentes, dont un montant additionnel d'au moins 18,5 millions pour 1998-1999. C'est un "gel des coupures" qui avait été envisagé pour cet exercice. Dans ce contexte, de dire Jacques Racine, des compressions additionnelles devront être réalisées.
Dans le cadre du budget 1996-1997 et plus spécifiquement de la révision de février de ce budget pour l'engagement du personnel associé et auxiliaire, le Conseil a autorisé le versement des ajustements budgétaires aux différentes unités ayant atteint 90 % de leur plan de compression budgétaire. Ce versement aux autres unités n'aura lieu, le cas échéant, qu'après la révision du mois de mai de l'annexe "A". Le vice-recteur exécutif a également fait part des difficultés éprouvées par certaines facultés à atteindre les économies prévues dans leur plan de compressions budgétaires.
Gestion des ressources physiques
Au plan des ressources physiques, le Conseil d'administration a autorisé
la réalisation de deux projets de rénovation afin d'améliorer
d'une part les services offerts au pavillon Alphonse-Marie-Parent et, d'autre
part, de réaménager et de rénover, pour fins d'enseignement,
de formation et de rayonnement, la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.
Dans le premier cas, à la suite de l'expérience heureuse de la rénovation des chambres et de l'addition de cuisinettes au pavillon Biermans-Moreau l'an dernier, où les étudiants ont accepté de payer un peu plus pour des équipements de meilleure qualité, il s'agit de procéder à la construction d'un agrandissement pour des fins de cuisinettes et bureaux administratifs au coût de 2,1 millions de dollars, somme qui sera financée à même les revenus de location des résidences. Les travaux devraient être achevés d'ici le mois de septembre 1997.
La rénovation de la salle Henri-Gagnon s'inscrit dans un autre contexte. En effet, lors de l'évaluation de l'École de musique, les experts externes avaient déploré la qualité acoustique médiocre de cette salle d'enseignement de la musique de même que sa faible qualité scénique, et recommandé que l'Université agisse dans ce dossier. La fusion du Conservatoire de Québec avec l'École de musique est aussi venue mettre une pression supplémentaire en faveur de cette rénovation. Les investissements envisagés au coût de quelque 500 000 $, pour lesquels une demande a été faite au ministère de l'Éducation, s'inscrivent dans le cadre de l'élan que l'Université a décidé de donner aux études musicales.
Facultés des sciences et de génie, de philosophie et
de médecine
D'autre part, en accord avec l'avis émis par le Conseil universitaire
lors de sa séance du mois de mars, le Conseil d'administration a
accepté la mise sur pied d'un nouveau comité qui "se
penchera sur l'avenir de la Faculté des sciences et de génie",
avec mandat de faire ressortir les avantages et conditions, y compris financières,
de la création de deux facultés distinctes, à savoir
l'une de sciences et l'autre de génie, donc, de la scission possible
de la Faculté existante. Ce comité devra faire rapport à
la direction des l'Université au plus tard au trimestre d'automne
1997. Le Conseil d'administration a également accepté de ne
pas modifier, dans le contexte actuel, le statut de la Faculté de
philosophie. Il a également approuvé la restructuration de
la Faculté de médecine, cette restructuration ayant entre
autres effets celui de ramener, par suite de fusions, de 18 à 14
le nombre de ses départements. La politique d'évaluation intégrée
des facultés a aussi fait l'objet de l'assentiment du Conseil.
Enfin, à la suite du rattachement de l'École des arts visuels à la Faculté d'architecture et d'aménagement et des recommandations du comité d'intégration ainsi que de celle du Conseil de la faculté, il a été décidé que, désormais, l'appellation de cette faculté sera: "Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels".
Ressources humaines
Au chapitre des ressources humaines, le Conseil d'administration a adopté
un programme de retraite, présenté par le vice-recteur aux
ressources humaines Alain Vinet, à l'intention des membres du personnel
cadre et professionnel qui auront 55 ans et plus avant le 1er novembre 1997
et qui prendront leur retraite au plus tard le 31 mai 1998. Diverses mesures,
bonifiant les dispositions relatives à la retraite anticipée,
sont proposées à cet effet. Dans le même esprit, des
offres bonifiées de congé estival sans traitement ont été
entérinées par le Conseil.
Parmi les autres sujets abordés par les membres du Conseil, notons l'autorisation donnée à la création d'un fonds d'investissement étudiant en sciences infirmières, de même que la création de la Chaire Jeanne-et-Jean-Louis-Lévesque en périnatalogie, grâce au don de 1,5 million de dollars effectué par la Fondation Jean-Louis Lévesque dans le cadre de la Campagne Défi. Toujours dans le cadre de cette Campagne et suite à un don de 105 000 $ de cette compagnie, une salle de séminaire du pavillon Adrien-Pouliot portera le nom de QIT-Fer et Titane. De plus, la salle 2415 du pavillon La Laurentienne sera dorénavant connue sous l'appellation de Salle Beauvais, Truchon et Associés, en reconnaissance d'un don de 100 000 $ de ce cabinet juridique à l'Université.
Enfin, le Conseil a approuvé le projet d'entente entre la Ville de Sainte-Foy, la Ville de Sillery et l'Université relativement à la fourniture de certains services municipaux sur le territoire du campus.