20 mars 1997 |
Protection des non-fumeurs sur le campus
La patrouilleurs du Service de sécurité et de prévention, chargés de faire respecter la Politique visant à assurer la protection contre la fumée de tabac à l'Université Laval, ont émis 153 billets d'infraction du mardi 4 au lundi 17 mars inclusivement. C'était la première fois, depuis l'entrée en vigueur de la Politique, le 1er septembre 1995, que des inspecteurs remettaient des contraventions aux fumeurs et aux fumeuses pris en flagrant délit dans un édifice (ou un tunnel) du campus.
C'est Renald Poirier, responsable de la Division protection, au Service de sécurité et de prévention, qui a supervisé l'opération qui visait, dans un premier temps, les entrées de pavillons de la cité universitaire où la situation était jugée problématique. La relative tranquillité de la semaine de lecture aura permis aux patrouilleurs d'arpenter, dans un deuxième temps, tous les étages de la plupart des édifices car, paraît-il, nombre de professeurs et certains employés persistent à fumer dans leur bureau. Le blitz a repris vie, cette semaine, avec le retour de la population étudiante.
Délits de suite
En tout, une quinzaine de pavillons ont reçu la visite des inspecteurs.
Sans surprise, c'est au pavillon Charles-De Koninck que ceux-ci ont interpellé
le plus grand contingent de contrevenants, soit 78. On en compte par ailleurs
22 au Jean-Charles-Bonenfant, 13 au Alexandre-Vachon, 10 au Adrien-Pouliot,
10 au Jean-Jacques-Casault et 8 au Palasis-Prince.
Les données recueillies par le Service de sécurité et de prévention indiquent d'autre part que les deux tiers de ces 153 contrevenants ( 85 fumeurs et 68 fumeuses) font partie de la catégorie des 18 à 25 ans, et ce tant chez les hommes que chez les femmes.
Amendes salées
La cigarette délinquante des fautifs et des fautives risque de leur
laisser un goût amer dans la bouche: l'amende qu'ils devront acquitter
dans les 30 jours au ministère de la Justice du Québec - c'est
le Procureur général qui intente les poursuites et non l'Université
Laval - se monte à 30 $, c'est-à-dire 20 $, plus des frais
de 10 $. S'il y a récidive, la Loi sur la protection des droits des
non-fumeurs prévoit une gradation dans les montants qui peut grimper
jusqu'à 200 $.
L'application de la politique ne semble pas faire le bonheur de certains fumeurs plus extrémistes. La distribution des premiers billets d'infraction a entraîné dans son sillage la disparition, sur le campus, d'une trentaine de pictogrammes autocollants reproduisant l'interdiction de fumer, révèle Jacques Boudreault, du Service des terrains et bâtiments. Quiconque brise, détériore ou enlève de l'affichage écopera d'une amende variant de 50 $ à 1 000 $, rappelle la loi québécoise à ce sujet.
"La Politique de l'Université n'a pas été instituée pour punir les fumeurs, mais bien pour protéger la santé des non-fumeurs", souligne Renald Poirier, du Service de sécurité et de prévention.