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6 mars 1997 ![]() |
Schizophrénie et psychose maniaco-dépressive
La chasse aux causes génétiques de la schizophrénie et de la psychose maniaco-dépressive (PMD) vient de franchir une nouvelle étape avec l'identification de régions du bagage génétique où les gènes intervenant dans la manifestation de ces maladies sont plus susceptibles de se terrer. En effet, l'équipe de Michel Maziade, du Centre de recherche Université Laval-Robert Giffard (Faculté de médecine), vient d'identifier quatre régions des chromosomes humains qui abriteraient ces gènes défectueux.
Les soupçons des chercheurs reposent sur le décodage du bagage génétique de 650 personnes provenant de l'Est du Québec. Ces personnes font partie de familles frappées par la PMD ou la schizophrénie depuis plus d'une génération. Les travaux, entrepris en 1990, ont permis de passer à la loupe à peine 20 % des gènes de ces sujets mais déjà, les analyses montrent que les deux maladies ont, à la fois, des gènes en commun mais aussi des gènes qui leur sont propres.
Les chercheurs poursuivront maintenant l'analyse des gènes des 650 sujets et ils entendent également tripler la taille de l'échantillon afin d'augmenter la puissance de détection. L'identification des gènes de susceptibilité à la PMD et à la schizophrénie pourrait conduire à la mise au point de tests grâce auxquels un diagnostic rapide pourrait être posé. Présentement, le diagnostic de ces maladies repose sur une évaluation psychiatrique exigeant parfois plusieurs mois. Les chercheurs espèrent également que leurs travaux serviront un jour au développement de traitements pour aider les personnes qui en souffrent. Environ 500 000 Canadiens sont atteints de schizophrénie ou de PMD.