27 février 1997 |
Il est bel et bien fini le temps où les usagers des couloirs de piétons de l'Université devaient chercher midi à quatorze heures pour trouver "leur" pavillon ou une sortie quelconque à l'air libre. À la suite d'un sondage réalisé en novembre 1995 par le Service de sécurité et de prévention, diverses mesures ont en effet été apportées afin d'améliorer la sécurité et le sentiment de sécurité chez la clientèle. On note ainsi la modernisation complète de la signalisation (effectuée en partenariat avec le Service des immeubles), de même que l'installation de 20 plans de couloirs aux principales intersections et dans les corridors les plus achalandés. Finalement, le plan des couloirs a été reproduit dans l'agenda étudiant et les résultats du sondage publiés dans les journaux universitaires, tel que demandé par les participants à l'enquête.
Toujours dans cet esprit de renforcer le sentiment de sécurité chez les usagers, une quarantaine d'affiches signalant la présence d'un système de caméras électroniques en fonction 24 h sur 24 ont été installées. Les murs des couloirs reliant le pavillon Alphonse-Desjardins au pavillon Ernest-Lemieux ont été repeints de couleur beige. Cette opération s'est également effectuée en collaboration avec le Service des immeubles, anciennement le Service des terrains et bâtiments.
"Toutes ces actions découlent des résultats d'un sondage mené en novembre 1995 auprès de 1 060 personnes, commente Lise Rodrigue-Fafard, conseillère en mesures d'urgence et prévention du crime au Service de sécurité et de prévention de l'Université Laval. Les principaux points ayant émergé de cette enquête ont été soumis sous forme de 14 recommandations au vice-recteur aux services, Benoît Dumais, qui a alloué un budget de 10 000 $ pour la réalisation de six d'entre elles. Toutefois, les recommandations non retenues ne sont pas abandonnées pour autant. Nous devrons les reconsidérer en fonction des budgets disponibles et des résultats du dernier sondage administré auprès de 1 105 usagers des couloirs, lors de la campagne de novembre 1996."
Besoins identiques
Selon Lise Rodrigue-Fafard, une brève analyse du sondage de 1996
confirme que les besoins des usagers demeurent les mêmes que ceux
exprimés en 1994 et 1995, soit l'ajout de caméras et de téléphones
d'urgence, l'amélioration de l'éclairage, la peinture des
murs, la diminution de la vitesse des voiturettes électriques, l'élimination
des enclavures et enfin, une plus grande visibilité des patrouilleurs
dans les couloirs le soir et les fins de semaine. Elle considère
aussi que les réponses au sondage de 1996 témoignent d'une
meilleure connaissance des ressources, d'un plus grand sentiment de sécurité
et d'une perception moins dramatique de la criminalité chez les usagers.
Par exemple, 26,8 % des répondants y révèlent avoir "un peu peur, peur et très peur le soir et la nuit", comparativement à 66,1 % en 1995. De même, 13,9 % des usagers pensent que la criminalité dans les couloirs est "moyennement importante, importante et très importante" par rapport à 32,4 %. Finalement, 84 % des répondants pensent que l'utilisation des couloirs est "très sécuritaire et sécuritaire", comparativement à 63,5% en 1995.