27 février 1997 |
Dans un avis qu'elle a fait parvenir à la ministre de l'Éducation, en début de semaine, la Fédération étudiante universitaire du Québec réclame de Pauline Marois la mise en place d'un mécanisme dérogatoire (une "clause grand-père") pour les étudiantes et les étudiants internationaux qui ont commencé leurs études au Québec avant septembre 1997. Cette mesure transitoire, précise la FEUQ, devrait s'échelonner jusqu'à l'obtention du diplôme.
Au moment où la ministre Marois décrétait le maintien du gel des frais de scolarité pour les étudiants du Québec, le 19 novembre 1996, elle annonçait d'autre part, rappelons-le, une hausse de ces frais pour les étudiants non québécois.
Des vases communicants?
L'avis de la fédération étudiante, qui porte essentiellement
sur les frais de scolartité des étudiantes et des étudiants
internationaux et canadiens résidant hors Québec, est assorti
d'autres recommandations concernant, entre autres, les subventions aux universités.
"Le gouvernement, en haussant les frais de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux en 1991, s'est désengagé de façon correspondante du financement des universités que fréquentent ces étudiantes et étudiants. En effet, les 3,6 millions de dollars découlant de cette hausse ne profitent même pas aux universités, puisque cette somme n'a même pas été réinjectée dans l'enveloppe de subventions. En conséquence, nous ne pouvons croire ou même espérer qu'une augmentation des frais de scolarité vienne améliorer le financement des universités", déclare Dominique Lizotte, présidente du Conseil national des cycles supérieurs (CNCS-FEUQ), dans un communiqué émis le lundi 24 février.
Dans ce sens, la Fédération étudiante universitaire du Québec enjoint le gouvernement du Québec de ne pas annuler les revenus supplémentaires engendrés par la hausse des frais de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux et canadiens résidant hors Québec "en coupant, parallèlement, leurs subventions d'un montant équivalent".
La fédération demande par ailleurs au gouvernement de Lucien Bouchard de faciliter aux étudiantes et aux étudiants internationaux le travail en territoire québécois. La FEUQ le prie finalement de produire une étude d'impact sur l'augmentation des frais de scolarité touchant cette catégorie d'étudiants non québécois.