20 février 1997 |
Budget fédéral
Le quatrième budget du ministre des Finances du Canada, Paul Martin, qui a été déposé mardi à la Chambre des communes, contient un certain nombre de mesures qui toucheront directement les établissements universitaires du pays et les étudiants et étudiantes qui les fréquentent.
Un coup de main aux universités
Paul Martin a ainsi annoncé la création de la Fondation cana-dienne
pour l'innovation, qui participera, entre autres, au financement de la modernisation
de l'infrastructure de recherche des universités, des collèges
et des hôpitaux de recherche du Canada. Le gouvernement Chrétien
consacrera 800 millions de dollars à cette nouvelle fondation, une
société indépendante et sans but lucratif qui investira
dans des projets innovateurs, et ce dans les secteurs de la santé,
de l'environnement, des sciences et de l'ingénierie. Selon le ministre
des Finances, les projets soumis à la fondation devront être
viables et financés par d'autres bailleurs de fonds que le gouvernement
fédéral. Ils devront avoir deux objectifs: offrir des débouchés
aux chercheurs canadiens et développer une main-d'oeuvre qualifiée.
"Les fonds attribués à la fondation, soit 180 millions
de dollars par année pendant cinq ans, pourraient susciter jusqu'à
deux milliards d'investissement en partenariat avec les centres de recherche
existants, les entreprises et les provinces", prétend Paul Martin.
Un coup de pouce aux étudiants
Par ailleurs, l'aide fédérale aux études supérieures
et au perfectionnement professionnel sera haussée de 137 millions
en 1998-1999, de 202 millions en 1999-2000 et de 275 millions annuellement
pour les années subséquentes. Cette aide se chiffre actuellement
à quelque 500 millions de dollars. Les étudiants et les étudiantes
universitaires bénéficieront en outre de certaines mesures.
Parmi celles-ci: augmentation progressive du montant servant au calcul du crédit pour études, qui passera de 100 $ à 200 $; bonification du crédit d'impôt pour frais de scolarité et son élargissement pour couvrir les frais afférents obligatoires imposés par les universités; prolongation, de 24 à 36 mois, de la période de grâce accordée aux étudiants incapables de rembourser leurs prêts étudiants; hausse, de 2 000 $ à 4 000 $, du plafond annuel de cotisation au régime enregistré d'épargne-étude.