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20 février 1997  |
Entente Innovatech-Laval
L'Université premier partenaire
d'un nouveau programme de valorisation de la recherche
La Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches lance un programme de valorisation de la recherche dont l'Université Laval devient le premier partenaire. Les dirigeants de la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches ont rendu publique, hier, 19 février, une initiative qui permettra de faire progresser des projets de recherche jusqu'à un stade suffisamment attrayant pour une prise en charge par l'industrie. "Au total, la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches consacrera quelque 3 millions de dollars à cette nouvelle initiative", ont expliqué Jacques Desmeules et Martin Godbout, respectivement président du conseil d'administration et président-directeur général de l'organisme.
Tout chercheur faisant partie d'une université, d'un centre d'enseignement et de recherche ou d'un institut spécialisé sur le territoire de la Société Innovatech peut soumettre un projet dans le cadre du programme de valorisation. Les montants seront alloués directement aux chercheurs mais il faut d'abord que leur organisme de rattachement ait signé un protocole d'entente avec Innovatech. L'Université Laval, par l'entremise du recteur Michel Gervais, est devenue hier la première institution d'enseignement et de recherche au Québec à signer un tel protocole avec la Société Innovatech.
Le chaînon manquant
Depuis 1993, la Société Innovatech s'affaire à identifier
et financer des entreprises technologiques en démarrage. "Bien
des chercheurs font des découvertes à haut potentiel économique
qui nécessitent un supplément de recherche avant de les conduire
vers l'acceptabilité par l'entreprise privée et la commercialisation,
notamment sur les marchés d'exportation", ont souligné
les représentants d'Innovatech. Les subventions de recherche octroyées
par les gouvernements et les fondations privées ne couvrent pas les
coûts de recherche reliés aux premiers stades du développement,
à l'élaboration de prototypes et aux dépôts et
demandes de brevets. Au même titre, les sociétés de
capital de risque et les autres formes d'investissements disponibles sont
très rarement mises à contribution avant qu'un chercheur n'ait
un produit clairement défini et protégé, ainsi qu'un
plan d'affaires détaillé. "C'est dans le but de remédier
à cette situation que la Société Innovatech a mis sur
pied cette nouvelle initiative qui contribuera aux efforts de valorisation
de la recherche, tout en permettant de participer à l'émergence
de nouvelles entreprises et à la création, sur une période
de trois ans, de plus de 300 emplois durables en haute technologie",
ont expliqué les porte-parole d'Innovatech.
Contrairement à la situation à laquelle sont confrontés plusieurs chercheurs actuellement, l'initiative de la Société permettra à ceux-ci de franchir toutes les étapes requises pour déterminer la viabilité commerciale de leur découverte. À la suite d'une entente, Innovatech prendra en charge certains frais reliés à l'avancement du projet. Compte tenu du nombre imposant de chercheurs susceptible de se prévaloir de ce nouveau programme de valorisation, la Société Innovatech, de concert avec des experts externes, a cru bon de déterminer un certain nombre de critères d'évaluation (la formation du chercheur et de son équipe, leurs capacités potentielles démontrées à réaliser des projets de recherche de calibre international, le potentiel commercial de l'invention projetée, le potentiel d'exportation, les risques technologique, commercial et financier, l'importance de la concertation et la qualité des partenaires).
Les ministres Rita Dionne-Marsolais, Pauline Marois et Jean Rochon, présents lors de la cérémonie de signature, se sont dits aucunement surpris du fait que cette première entente soit signée dans la région de Québec. "Cette région constitue, en effet, un réservoir immense d'innovations technologiques. L'augmentation de la richesse au Québec repose en grande partie sur le nombre et la qualité de nos découvertes dans le domaine de la haute technologie, mais aussi sur le succès de leur commercialisation à travers le monde. L'initiative annoncée aujourd'hui est de nature à favoriser l'atteinte de cet objectif", ont conclu les ministres.