6 février 1997 |
Conseil universitaire
Lors de la séance du Conseil universitaire du mardi 4 février dernier, la direction de l'Université a déposé un document qui, sous le titre de "Rapport de conjoncture et bilan de la planification", présente le bilan de la planification quinquennale 1992-1997, ainsi que des tableaux indiquant l'évolution des indicateurs de performance durant la même période. La première partie, toutefois, constitue une "Vision stratégique de l'Université Laval", vue par son équipe de direction actuelle, "non pas un testament, mais en quelque sorte, un héritage à nos successeurs", comme l'a dit le recteur, Michel Gervais.
En présentant cette vision stratégique, la direction de l'Université est bien consciente de ne pas avoir tout dit sur le projet que doit poursuivre l'Université Laval au cours des prochaines années et au moment de la prochaine élection d'un nouveau recteur, il convient de laisser tout l'espace nécessaire au renouveau. "Cependant, peut-on lire, à partir de son expérience et de sa connaissance de la situation et étant donné les débats actuels sur l'enseignement supérieur, il lui (la direction de l'Université) semblait important de livrer une certaine vision du contexte dans lequel évolue l'Université Laval et d'évoquer certains défis qu'elle a à relever."
Cette "vision stratégique", qui se situe "en amont
de la nécessaire planification stratégique", est le fruit
de la collaboration de plus d'une centaine de personnes de l'interne et
de l'externe, ayant participé à divers ateliers de travail.
Il y est question, d'abord, de la prise de conscience, de l'ancrage même
de l'Université "au coeur du Québec francophone"
et de l'indispensable collaboration qu'il faut, maintenant, promouvoir,
affiner et développer avec le réseau éducatif, avec
l'entreprise privée. Partenariat et ouverture : nécessités
absolues.
Quant aux étudiants, il convient de tenir compte, concrètement, de la priorité qu'ils accordent à l'obtention d'un emploi. Là se situe le défi qui touche le coeur de la mission de formation de l'Université. Changements et bouleversements de tous ordres et de toutes natures impliquent une hausse des exigences qui, pour l'Université, se traduit par l'instauration d'une véritable culture de l'exigence arrimée à celle qui se développe dans le monde extérieur et qui entraînera un changement de sa culture organisationnelle, donc une transformation des attitudes et des habitudes, que l'on peut regrouper autour de deux lignes directrices: dépasser les débats sur les structures et les règlements (à la limite, il faudra apprendre à faire passer l'esprit avant la lettre, à accepter qu'une décision s'appuie sur un jugement éclairé et parfois sur un certain opportunisme...) et responsabiliser les personnes. Ce document fera, ultérieurement, l'objet de discussions.
Appui à l'excellence sportive
Le Conseil a donné son accord à l'instauration d'une politique
d'appui à l'excellence sportive, débouchant sur un programme
destiné particulièrement aux "étudiants-athlètes"
membres des clubs Rouge et Or, afin de leur permettre, sans aucunement sacrifier
les objectifs d'excellence académique des programmes de l'Université,
de poursuivre en parallèle leurs objectifs d'excellence sportive.
À ces fins, ce programme vise à demander aux responsables
de la gestion des études de consentir aux étudiants participant
à des programmes d'excellence sportive un choix prioritaire sur tout
élément susceptible d'influencer la confection de leur grille-horaire
hebdomadaire.
De plus, les professeurs et autres enseignants sont incités à favoriser les aménagements susceptibles de permettre la réalisation d'un examen ou la remise d'un travail élaboré dans les conditions les meilleures possibles lorsque ceux-ci font l'objet d'un conflit d'horaire avec une compétition à laquelle l'étudiant doit participer. Cette mesure, qui touche quelque 250 étudiants accueillis annuellement par les clubs Rouge et Or, peut éventuellement s'appliquer à l'ensemble des athlètes de haute performance inscrits à l'Université
Cap sur l'internationalisation
L'adoption de la politique sur l'internationalisation de la formation ainsi
que celle d'un plan d'action conjoint de la vice-rectrice aux études
et du vice-recteur à la recherche pour "supporter l'internationalisation
de la formation de même que la recherche et le développement
au plan international", ont donné lieu à des échanges
nombreux et capté l'attention, dans un domaine qui apparaît,
dans le contexte actuel de l'état du monde, comme particulièrement
digne d'intérêt. Pour les étudiants, ce plan d'action
vise des objectifs d'ouverture au monde que tous reconnaissent essentiels
à l'insertion socioprofessionnelle des diplômés. Pour
les étudiants et les professeurs, il vise à intensifier les
activités de recherche et de développement sur le plan international.
Trois secteurs sont essentiellement ciblés. D'abord la création d'un "guichet unique des affaires internationales". Ensuite, l'intégration dans les programmes de baccalauréat d'un bloc de cours contribuant à l'ouverture des étudiants aux perspectives internationales ainsi que le rôle essentiel que doit prendre l'École des langues vivantes dans un tel cadre. Enfin, ce qui a trait à la "mobilité étudiante" (programmes d'échanges, stages à l'étranger, etc.) en l'élargissant le plus possible et, à cet effet, en incitant les facultés à développer et à supporter en priorité les accords internationaux comportant un fort potentiel en termes de mobilité étudiante.