16 janvier 1997 |
Trois chercheurs du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) et un professeur de la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval font partie des 36 partenaires du secteur universitaire du Réseau de recherche en formation de la main-d'oeuvre, dont le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada a annoncé la création en décembre 1996.
Antoine Baby, professeur retraité du Département d'administration et politique scolaires, Colette Bernier, professeure au Département des relations industrielles de la Faculté des sciences sociales, et Christian Payeur, de la Centrale de l'enseignement du Québec, tous trois membres du CRIRES, ainsi que Bruno Bourassa, professeur au Département d'orientation, d'administration et d'évaluation en éducation de la FSE, participeront aux travaux de ce réseau qui constitue l'un des cinq grands réseaux de recherche en éducation et en formation que le CRSH vient de mettre sur pied.
De la nécessité du questionnement...
Les chercheurs du Réseau de recherche en formation de la main-d'oeuvre
se pencheront notamment sur le marché du travail de l'industrie de
la formation et la concurrence intense qui semble en train de se développer
entre les trois secteurs de l'insdustrie de la formation. Ces trois secteurs
- public, commercial et communautaire, y compris les syndicats - sont le
centre d'intérêt du programme de recherche du réseau.
Des questions cruciales seront ainsi abordées, entre autres: dans quelle mesure les approches de formation actuelles permettent-elles d'aborder les problèmes du chômage et du sous-emploi élevés et à long terme provoqués par la restructuration profonde de l'économie et de la main-d'oeuvre canadienne? quel est et quel devrait être le rôle des universités et des collèges communautaires à l'égard de la formation? quelle est la place des écoles secondaires dans cette situation? comment la croissance des partenariats dans les écoles et les entreprises modifie-t-elle la structure et l'efficacité de l'industrie de la formation?
... et de la mise en commun
L'objectif prioritaire que vise le Réseau de recherche en formation
de la main-d'oeuvre est "la mise en commun à l'échelle
nationale des connaissances et des meilleures démarches entre les
universités, les collèges communautaires et les organisations
de formation professionnelle", indique un communiqué du CRSH.
Soulignons que ce réseau relie des chercheurs de 14 universités et de cinq collèges communautaires à des représentants de 20 groupes de services communautaires (partenaires des secteurs privé, public et à but non lucratif), comprenant des syndicats comme l'Alliance de la fonction publique du Canada et la Centrale de l'enseignement du Québec. Des chercheurs d'Australie, d'Allemagne, de Belgique, de France et des États-Unis font également partie de l'équipe. Carla Lipsig-Mummé, directrice fondatrice du Centre de recherche sur le travail et la société de York University, dirige le Réseau de recherche en formation de la main-d'oeuvre.