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12 décembre 1996 ![]() |
À la suite de l'adoption récente, le 3 décembre dernier, par le Conseil universitaire, du rapport d'évaluation périodique de différents programmes dispensés par la Faculté des lettres (maîtrise et doctorat en littérature française, maîtrise et doctorat en littérature québécoise, maîtrise en études françaises non-francophones), le doyen de cette faculté, Jacques Desautels, a apporté quelques précisions sur les conséquences pratiques de cette décision et sur les moyens qu'il entend prendre pour y satisfaire.
À cet effet et dans le cadre de cette évaluation, il a préparé un plan d'action qu'il entend mettre de l'avant immédiatement. Il est essentiel, à ses yeux, de redonner à la littérature française toute son ampleur, celle qu'elle a connue par le passé et qui s'est peut-être en quelque sorte "dévaluée", alors qu'elle est matière nourricière et vivante et tellement inscrite aux sources même et à l'origine de cette université et de sa continuité. Il y a donc, à cet égard et sans doute d'une façon plus générale, lieu de reconsidérer, au sein du corps professoral, un certain réajustement des divers domaines de compétence et, face à d'évidentes lacunes, de combler "quelques trous" à ce propos. L'engouement, parfaitement justifié, à l'endroit de la littérature québécoise ne doit pas, pour autant, mettre en marge trop prononcée des sources historiques et culturelles non plus que des réalités contemporaines en cette matière.
Restent, dans le cadre de l'évaluation de ces programmes, certaines disciplines, telles les études cinématographiques et celles de création littéraire, continuités logiques de la littérature et typiquement matières "de création", à propos desquelles les conclusions de cette évaluation tendent à favoriser leur maintien au niveau du premier cycle seulement, pour le moment, en attendant que le bien fondé de la continuité de leur présence à des cycles supérieurs, fasse l'objet d'un minutieux examen tenant compte tant de la situation de l'enseignement de ces domaines dans l'ensemble du système universitaire québécois que des réalités, objectives, offertes par la société en matière d'exercice et des possibilités d'éventuels emplois.
Toutefois, il apparaît, à la suite de ces constatations, qu'il serait fort souhaitable, dans ces secteurs de création et d'expression (auxquels pourrait, tout naturellement, se joindre celui du théâtre) que soit élaboré un véritable programme en arts d'expression, d'abord au niveau du premier cycle, où se retrouveraient réunis les domaines de création, de pratique et d'interprétation, avec la collaboration éventuelle et future d'autres unités n'appartenant pas toutes à la Faculté des lettres.
Le doyen Desautels considère, en effet, que le potentiel des activités d'ordre artistique est très présent et dynamique à Québec et dans la région. C'est dit-il, un "riche milieu" qui manque cependant de visibilité et d'autonomie. L'Université se doit donc, dans un esprit innovateur et positif, de créer et de développer, institutionnellement, un dialogue permanent avec ce milieu, dans un esprit de concertation et de complémentarité.
Pour tous les domaines ayant fait l'objet de l'évaluation, un plan d'action a été mis sur pied. On s'est donné une année pour mener à bien l'étude, les discussions et les décisions découlant de cette opération (formation des comités de révision, création d'un groupe de travail sur la possibilité de mettre sur pied un baccalauréat en arts d'expression, place des études cinématographiques et de la création littéraire, détermination par chacun des professeurs des domaines qu'il entend privilégier dans son enseignement et ses recherches, etc.)