28 novembre 1996 |
L'APAPUL a sondé ses membres sur le sens
qu'ils accordent à leur tâches quotidiennes
"Individuellement parlant, beaucoup de professionnels à l'emploi de l'Université se portent bien dans plusieurs facettes de leur travail. Par contre, il subsiste encore dans le milieu des aspects inquiétants auxquels il faudrait s'attaquer de toute urgence."
Ce diagnostic est tombé le 21 novembre, à l'occasion de la 4e Journée d'étude du personnel professionnel de l'Université Laval qui se tenait, cette année, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins, sous le thème "Partageons le sens du travail". Le jugement de Nicole Gravel et Claude Poirier, des consultants engagés pour animer les conférences et les ateliers de la journée d'étude, résume fort bien, en fait, les résultats d'un sondage non scientifique que l'Association du personnel administratif professionnel de l'Université Laval (APAPUL) a soumis récemment à ses quelque 650 membres, et qui devait nourrir certaines discussions de la "retraite annuelle" de l'association.
Des hauts et des bas
Qu'en est-il de la morosité, de la baisse de motivation, de la hausse
du négativisme, de la frustration, du stress que semblent parfois
transporter les propos d'une partie de ce personnel, par bruits de corridor
interposés? Le sondage sur le sens du travail est, dans ce sens,
un bon "indice de confort", puisque 42 % des membres de l'APAPUL
se sont confiés en répondant à la dizaine de questions
baromètres qu'il comportait.
Par exemple, à l'interrogation: "En vous réveillant, anticipez-vous votre journée de travail avec enthousiasme?", 17 % ont indiqué "de moins en moins" et 27 % "cela dépend des jours". Commentaire d'analyste: "Généralement, quand on a le goût de sortir du lit, c'est que l'on a quelque chose qui nous intéresse quelque part." D'autre part, 77 % apprécient les moyens que l'Université met à leur disposition pour qu'ils s'acquittent bien de leur tâche. Par contre, 41 % des répondants disent "en avoir trop sur les épaules".
"Si 7 employés sur 10 s'occupent de leurs affaires, 3 sur 10 commencent à se rendre compte qu'il leur manque peut-être quelque chose, qu'ils ont besoin d'une mise à jour", soulignera Claude Poirier à propos des compétences requises pour faire face aux changements. La plupart des membres de l'APAPUL rejoints se trouvent efficaces (89 %), par ailleurs, et affirment recevoir le soutien nécessaire dans l'exercice de leur fonction (74 %). Finalement, deux légères ombres au tableau: 4 répondants sur 10 ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur (44 %), tandis 36 % révèlent vivre dans un climat peu convenable, soit lourd (28 %) ou malsain (8 %).