14 novembre 1996 |
L'Ensemble vents et percussion de Québec vous convie à rencontrer les musique de Gershwin, de Stevie Wonder et de Michel Legrand
Tout a commencé un beau jour de 1995, alors que René Joly, professeur de musique à l'École de musique de l'Université Laval, lançait à ses collègues de travail l'idée de créer un petit ensemble vents et percussion à Québec Accueillie avec enthousiasme, la proposition fit son chemin, tant et si bien que d'une douzaine de musiciens à ses débuts, la formation compte maintenant 70 musiciens et musiciennes, sélectionnés parmi les meilleurs de la région.
Créé officiellement en janvier dernier, cet ensemble professionnel en résidence à l'École de musique donnera le deuxième concert de son histoire, le premier ayant eu lieu en avril dernier à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques Casault, remplie à craquer à cette occasion. Figurent au programme de cette seconde prestation Les pins de Rome d'Ottorino Respighi; Porgy and Bess de Georges Gershwin; Spartacus de Jan Van der Roost; Les uns et les autres de Francis Laï et Michel Legrand; Medley Stevie Wonder, arrangement d'André Jutras et Les Danses arméniennes d'Aram Khachaturian.
"Ces pièces plairont autant aux amateurs de musique populaire qu'aux personnes qui souhaitent découvrir de nouvelles oeuvres, souligne René Joly, directeur musical de l'Ensemble vents et percussion de Québec (EVQ). En fait, c'est un type de répertoire qu'on n'entend pas souvent mais qui demeure toujours agréable à écouter. Si le public est friand de ce genre de musique, les musiciens, eux, jouent pour le simple plaisir de jouer. À ma connaissance, c'est le seul ensemble au Canada à posséder un statut professionnel mais dont les membres ne reçoivent aucun salaire."
En avant la musique!
Regroupant des professeurs de musique des écoles secondaires, des
cegeps, de l'Université Laval, du Conservatoire et même de
l'Orchestre symphonique de Québec, l'EVQ poursuit différents
objectifs: faire connaître et rayonner la musique d'orchestre d'harmonie
dans la région; redonner ses lettres de noblesse à un genre
parfois perçu comme "une musique de fanfare"«musique_de_fanfare»
et enfin, permettre à des étudiants de l'École de musique
de se joindre à des professionnels. C'est le cas de Mélanie
Laflamme, qui fait partie des 5 ou 6 étudiants ayant le privilège
d'exercer leur art avec des musiciens de fort calibre.
Même son de cloche chez Steve Rousseau, un percussionniste pour qui timbales, caisse claire, triangles et cymbales frappées représentent un univers d'exploration infini: "Cet ensemble est une véritable école; les occasions de se mesurer avec des professionnels s'avèrent très rares." Le mot de la fin revient certainement à Mélanie Laflamme, chez qui les nombreuses heures de pratique constituent le pain quotidien: "Si j'avais à choisir entre un emploi à 100 000$ dans l'enseignement de la musique et un autre à 20 000$ pour jouer dans un orchestre, je choisirais sans hésiter le second..."
Le concert aura lieu le 16 novembre, à 20 h, au Palais Montcalm. Les billets sont en vente dans le réseau Billetech et au secrétariat de l'École de musique (3312 pavillon Casault), au coût de 8$ pour les étudiants et 10$ pour les autres.