14 novembre 1996 |
La CADEUL et l'AÉliÉs s'opposent au dégel appréhendé des frais de scolarité
Les étudiantes et les étudiants des trois cycles de l'Université Laval diront, la semaine prochaine, s'ils entendent faire la grève pour manifester leur opposition aux coupures gouvernementales en éducation et à l'inévitable dégel des frais de scolarité qui, craint-on, devrait s'en suivre.
Les quelque 35 000 membres de la Confédération des asssociations d'étudiantes et d'étudiants (CADEUL) et de l'Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) seront convoqués à un grand rassemblement qui prendra place dans le stade couvert du PEPS, le jeudi 20 novembre à 10 h 30. C'est au cours de cette assemblée générale extraordinaire qu'ils seront appelés à se prononcer, par scrutin secret, sur le déclenchement d'une grève générale limitée, prévue pour les jeudi 21 et vendredi 22 novembre.
Flux et refus
Le mouvement de grèves étudiantes, qui a passablement perturbé
le bon fonctionnement du réseau collégial depuis quelques
jours, risque maintenant de trouver un écho favorable, voire solidaire,
dans les universités québécoises. "Dès
cette semaine, on va sentir bouger le monde universitaire", assure
Vicky Trépanier, présidente de la CADEUL.
Les associations étudiantes des universités McGill et Concordia doivent consulter leurs membres aujourd'hui, le jeudi 14 novembre. Celles de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), du Québec à Rimouski (UQAR) et, selon toute vraisemblance, de l'Université de Montréal doivent les imiter dans le courant de la semaine prochaine, nous apprend la présidente de la CADEUL.
Du côté des cycles supérieurs à l'Université Laval, les présidents des associations étudiantes participeront à une réunion spéciale aujourd'hui même, indique Sébastien Dumas, président de l'ÆLIÉS. Les membres du Conseil d'administration de l'Association se pencheront, quant à eux, sur la question des frais de scolarité et sur les divers moyens de pression à mettre de l'avant pour influencer les prochaines décisions du gouvernement Bouchard dans ce dossier. La séance extraordinaire de cette instance de l'ÆLIÉS se tiendra lundi prochain.
Partenaires concernés
Les organisateurs de la CADEUL et de l'ÆLIÉS comptent également
accueillir, au grand rassemblement du 20 novembre, les autres "partenaires"
qui, au sein de l'Université Laval, seront eux aussi touchés
par les importantes compressions gouvernementales suspendues au-dessus du
monde de l'éducation. Syndicats (et associations) de professeurs
et professeures, de chargés et chargées de cours, d'employés
et employées de soutien et de membres du personnel professionnel
ont ainsi invité à se joindre à la masse étudiante
de protestation.
Notons, enfin, que la direction de l'Université n'a pas acquiescé à la demande de suspension des cours, soumise par la CADEUL, pour la durée de l'assemblée générale éudiante.
Gabriel Côté