31 octobre 1996 |
Admission des diplômés de programmes préuniversitaires
C'est ce que révèle l'examen de plus de 60 000 dossiers
En 1995, les établissements universitaires du Québec ont adopté des mesures pour s'assurer que le dossier scolaire des diplômés du collégial qui font une demande d'admission à l'université soit évalué le plus équitablement possible, quel que soit le collège de provenance.
Depuis de nombreuses années, compte tenu que les pratiques des enseignants et des établissements du collégial en matière de notation peuvent varier - ce qui est parfaitement normal -, les universités québécoises utilisaient la méthode de la cote Z, plutôt que les moyennes, pour comparer les notes des sortants des collèges.
On a cependant constaté qu'il existe des situations où les meilleurs étudiants d'un groupe ne peuvent obtenir une cote Z élevée. C'est pour corriger cet effet indésirable que la cote de rendement au collégial a été implantée. Cette méthode consiste à pondérer la cote Z par un indice de correction qui tient compte de la force du groupe au collégial et permet de situer les résultats de l'étudiant, quelles que soient les caractéristiques du collège fréquenté, du programme suivi ou du mode de regroupement des élèves.
Lors de l'adoption de la cote de rendement, les universités s'étaient engagées à procéder aux analyses nécessaires pour vérifier les effets de la nouvelle méthode à partir des données réelles de l'ensemble des collèges. Un groupe de travail formé de représentants des collèges et des universités a réalisé cette étude en examinant les dossiers scolaires de plus de 60 000 diplômés des programmes préuniversitaires. L'étude a confirmé que la cote de rendement est plus équitable que la cote Z, parce qu'elle donne aux meilleurs élèves des chances égales d'accès aux programmes universitaires les plus contingentés, quel que soit le collège fréquenté. Elle démontre également que l'effet réel des résultats du secondaire sur le calcul de la cote de rendement individuelle est inférieur à la moitié de 1 %; on peut donc affirmer qu'aucun élève ne "traînera" ses notes du secondaire jusqu'aux portes de l'université.
Telles sont les principales conclusions du rapport de validation de la cote de rendement que la CREPUQ a déposé au Comité de liaison de l'enseignement supérieur, le 11 octobre dernier, en soulignant que l'analyse de certains aspects particuliers de cet outil serait poursuivie. La CREPUQ a également organisé une réunion d'information sur cette question, le 25 octobre 1996, à laquelle ont participé la Fédération des associations de parents, la Fédération étudiante collégiale, la Fédération autonome du collégial, la Fédération des enseignantes et enseignants de cegep (FEC/CEQ) et la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ/CSN); des représentants de l'Association des collèges privés, de la Fédération des cegeps et du ministère de l'Éducation étaient également du nombre.
(Source: CREPUQ)