Le Centre collaborateur québécois de l'OMS démarre
Le Centre collaborateur québécois de l'OMS démarre
Plus de 100 municipalités font déjà partie du Réseau
québécois de villes et villages en santé
Le lancement officiel des activités du Centre collaborateur québécois de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le développement des villes et villages en santé a eu lieu le 7 octobre à l'occasion du colloque «Relier les Amériques», qui réunissait sur le campus une cinquantaine de participants provenant de 15 pays des Amériques. Septième organisme du genre à voir le jour
dans le monde, le Centre collaborateur québécois, dont la
désignation est valide jusqu'en 2001, regroupe deux partenaires:
le Réseau québécois de villes et villages en santé
et le Groupe de recherche et d'intervention en promotion de la santé
de l'Université Laval. L'un des membres de ce groupe, Michel O'Neill,
également professeur à l'École des sciences infirmières,
et Réal Lacombe, du Réseau québécois, agissent
comme codirecteurs du Centre collaborateur de l'OMS.
«Cette désignation constitue d'abord, de la part de l'OMS, une
reconnaissance symbolique pour les efforts déployés dans le
passé au Québec afin de développer le mouvement des
villes et village en santé, explique Michel O'Neill. En plus, ce
statut vient confirmer l'excellence de l'Université Laval dans la
formation et la recherche en promotion de la santé. Cette reconnaissance
de l'OMS devrait nous aider dans la recherche de financement pour nos activités.»
Rappelons que le Réseau des villes et villages en santé a
été lancé en 1984 au Canada et que l'idée s'est
progressivement répandue ailleurs dans le monde. Maintenant parrainé
par l'OMS, le mouvement regroupe entre 2 000 et 3 000 municipalités,
dont 105 au Québec seulement. «Les municipalités membres
du Réseau de villes et villages en santé s'engagent à
créer des comités intersectoriels chargés d'identifier
des actions prioritaires à mener pour améliorer la qualité
de vie dans leur milieu, explique Michel O'Neill. Il peut s'agir de projets
relatifs à la santé économique ou à la santé
environnementale. Le cas le plus célèbre au Québec
est celui de Rouyn où, à la suite de l'intervention du comité,
la compagnie Noranda a pris diverses mesures pour réduire ses émissions
polluantes.»
Le mandat du Centre collaborateur québécois de l'OMS comporte
quatre volets prévoyant notamment le développement de réseaux
de circulation de l'information sur le mouvement des villes et villages
en santé, l'accueil et la formation de personnes ou de missions intéressées
par le mouvement, la participation à un partenariat Nord-Sud pour
le développement de programmes de formation universitaire des trois
cycles en promotion de la santé et la mise sur pied d'un programme
de recherche servant à évaluer les différentes actions
du mouvement. La participation de l'Université touche surtout les
volets formation et recherche, précise Michel O'Neill.
Les chemins du Réseau et de l'Université se sont croisés
à la fin des années 1980 alors que les chercheurs Jean-Paul
Fortin, Vincent Lemieux et Michel O'Neill ont réalisé une
évaluation du mouvement. Depuis 1990, les activités menées
à l'Université Laval en relation avec le Réseau québécois
ont permis la réalisation de huit maîtrises et de trois doctorats,
la rédaction d'une trentaine d'articles scientifiques et la présentation
d'une cinquantaine de communications lors de diverses rencontres scientifiques.
Jean Hamann