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10 octobre 1996 ![]() |
Une politique sur l'internationalisation de la formation
est déposée au Conseil universitaire
«Le diplômé universitaire, dans un contexte d'internationalisation, devrait avoir les connaissances, les habiletés et les attitudes requises pour pouvoir travailler, dans le cadre de sa discipline ou de son champ d'études, n'importe où dans le monde ou, pour le moins, dans une optique internationale; la qualité de sa formation devrait être telle qu'elle le rende compétitif avec le diplôme de toute autre université, tous en le rendant conscient des conséquences sociales de son action à l'échelle universelle.»
Voilà le profil du futur diplômé citoyen du monde qu'esquissait la Commission des études, en 1993, dans un rapport sur l'internationalisation de la formation qu'elle soumettait au recteur Michel Gervais. Voilà également un portrait qui devrait commencer à prendre forme à l'Université Laval, au cours des prochaines années. La présidente de ladite commission, Silvia Faitelson-Weiser, a en effet déposé pour discussion, à la séance du Conseil universitaire du mardi 8 octobre, le texte d'une politique sur l'internationalisation et l'avis de la Commission des études sur la question..
Document primordial d'orientation s'il en est un, la Politique sur l'internationalisation de la formation dont veut se doter la Direction de l'Université se fixe, dans un premier temps, trois ojectifs: conscientisation et formation des étudiants de l'Université à la dimension internationale; renforcement de la recherche et de la création sur le plan international; sensibilisation du personnel de l'Université à la réalité internationale.
Un climat à instaurer
Pour y arriver, l'Université aura recours à divers moyens
tant d'ordre administratif que pédagogique et usera de stratégies
aptes à instaurer «un climat où l'internationalisation
gagnera peu à peu tout le monde», peut-on lire dans le document.
Aussi, pour atteindre son objectif de conscientisation et de formation des étudiants, se propose-t-elle notamment, en collaboration avec les facultés concernées, de reconnaître la valeur formatrice des séjours et d'immersion culturelle à l'étranger et d'encourager le plus grand nombre possible d'étudiants à entreprendre ce type d'activités; de mettre sur pied de nouveaux programmes d'échanges avec des universités étrangères; de rendre ses programmes d'études compatibles avec ceux d'autres universités; de mettre à la disposition des étudiants des cours de culture et diverses activités culturelles leur permettant d'apprendre à connaître et à comprendre différentes cultures.
L'Université incitera ainsi ses étudiants à suivre des cours de culture ou à apprendre d'autres langues et, dans certains cas, exigera la connaissance d'une deuxième langue. «Dans le contexte nord-américain, il serait normal que l'anglais d'abord, l'espagnol ensuite, tiennent une place importante», soutient le document. Le recrutement d'étudiants étrangers aux trois cycles représentera un axe important de la politique d'internationalisation, apprend-on par ailleurs.
La recherche universitaire constituant l'un des volets de la formation des étudiants, la Direction de l'Université appuiera fortement, d'autre part, les programmes de recherche internationale et de création qui font appel aux ressources étudiantes et qui donnent lieu à des publications. Ce n'est là qu'une action parmi tant d'autres.
D'autre part, la sensibilisation du personnel passera, en premier lieu, par des activités institutionnelles d'information et de formation. Mais les professeurs, de leur côté, seront invités à passer leurs années sabbatiques à l'étranger. La Direction de l'Université se propose, quant à elle, de mettre sur pied et de soutenir des programmes d'échanges de professeurs et, si possible, d'autres catégories de personnel.
Une action conjuguée
«Cette politique deviendra progressivement opérationnelle par
l'action conjuguée de plusieurs intervenants. À cet égard,
il y a lieu de souligner la participation indispensable des équipes
de direction, de même que l'apport d'organismes extérieurs
de financement pour certaines activités. Ce sont toutefois les professeurs
et les chercheurs, les départements, les facultés et les écoles
et, tout particulièrement, l'École des langues vivantes qui,
avec le soutien des divers services intéressés, demeurent
les premiers agents de l'intégration des activités internationalisantes
à l'ensemble des activités de l'Université», fait
ressortir le texte de la politique lorsqu'il est question de son application.
Le contenu de la Politique sur l'internationalisation de la formation à l'Université Laval a été soumis, mardi, à la discussion des membres du Conseil universitaire. Il restera maintenant à la vice-rectrice aux études, Louise Milot, à soumettre ultérieurement à la même instance ses recommandations sur les suites à donner à cet important document.