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10 octobre 1996 ![]() |
De nombreux sujet ont été débattus au cours de la séance du Conseil universitaire qui s'est déroulée le mardi 8 octobre dernier. Deux de ces sujets font l'objet d'articles distincts : «Les statistiques des inscriptions étudiantes pour le trimestre d'automne 1996» et «Le projet de politique sur l'internationalisation de la formation».
Être l'agent principal de sa propre formation
En octobre 1995, le recteur soumettait à la Commission des affaires
étudiantes (présidée par Élise Paré-Tousignant),
pour réflexion et avis, la question de savoir de quelle façon
l'étudiant peut participer plus activement et de manière constructive
à améliorer la qualité de sa formation et mieux atteindre,
ainsi, l'un des objectifs prioritaires des réglements d'étude
de l'Université: l'étudiant doit être l'agent principal
de la qualité de sa formation.
La Commission a présenté deux avis, pour débat et discussions. L'un traite de la dynamique entre professeurs et étudiants, cette question étant considérée comme un «enjeu de taille»; l'autre s'attache à examiner le rôle des étudiantes et des étudiants au sein des comités de programme de premier cycle.
D'autres avis seront soumis au Conseil ultérieurement, notamment sur l'apport des activités para académiques à la formation des étudiantes et des étudiants. Parmi les recommandations formulées (qui seront soumises pour adoption, telles quelles ou avec certains amendements ou modifications), on note, dans le premier cas : le souhait que les facultés se dotent d'une politique sur la pédagogie et l'encadrement des étudiantes et des étudiants qui vise une amélioration de la dynamique entre professeurs et étudiants dans les cours de premier cycle et que l'élaboration de ces politiques soit menée avec le concours concret des professeurs et des associations étudiantes concernées.
Dans le second cas, l'avis de la Commission recommande particulièrement une redéfinition plus précise du rôle du comité de programme, en y ajoutant certaines nouvelles responsabilités. On recommande également que le comité de programme de premier cycle soit responsable de l'accueil et de l'intégration des étudiantes et des étudiants inscrits à ce programme. Enfin, on insiste sur le fait qu'au sein de chaque comité de programme les étudiantes et les étudiants soient «paritaires» avec le personnel enseignant (professeurs et, s'il y a lieu, chargés de cours membres de ce comité de programme). Cette question reviendra donc prochainement à l'ordre du jour.
Arts visuels et École des langues vivantes
Comme tout le laissait penser, l'École des arts visuels (jusque là
partie intégrante de l'an-cienne Faculté des arts) sera transférée
à la Faculté d'architecture et d'aménagement et ses
six programmes rattachés à la dite Faculté, sous réserve
de l'acceptation du Conseil d'administration. D'autre part, l'École
des langues vivantes a fait l'objet d'une évaluation.
C'est la deuxième unité d'enseignement et de recherche qui fait les frais d'une telle opération, après, tout récemment, l'École de musique. Adoptée par ce Conseil, cette évaluation sera soumise au Conseil d'administration. Au terme de l'évaluation, il ressort que, globalement cette école est «en bonne santé». Les recommandations formulées s'appuient essentiellement sur une conviction profonde et unanime quant à l'importance d'intégrer l'apprentissage des langues dans le cadre de la formation générale des étudiants; elles visent à préserver le caractère original du mandat de l'École en insistant sur le développement d'une réelle mission de service aux autres unités de l'Université et aux étudiants.
Le vice-recteur exécutif, Jacques Racine, qui présentait cette évaluation, en a ainsi résumé les grandes caractéristiques: recadrer les activités de l'École dans le contexte de l'internationalisation des études, «resituer» chacun et chacune au sein de l'École, donner une véritable orientation et assurer la stabilité de cette dernière en plaçant, à sa tête, un directeur responsable, pour une première durée de cinq années.
Tant à propos du projet de politique d'internationalisation de la formation à l'Université Laval que lors des discussions relatives à l'École des langues, le recteur, Michel Gervais, est intervenu pour dire combien, dans notre contexte de mondialisation irréversible, la connaissance d'une (l'anglais), de deux (l'espagnol) et plus...langues étrangères devenait une condition sine qua non à quelque chance d'embauche dans un nombre de plus en plus nombreux d'entreprises de toutes natures.
Autres sujets
Le Comité des normes d'admission a fait ses recommandations relatives
au contingentement pour l'année 1997-1998 ainsi que des critères
de sélection des unités.
En matière de contingentement, pratiquement pas de changements notables. Par contre, les critères de sélection connaîtront des changements, notamment en fonction des modifications importantes survenues, récemment, dans le cadre de la réforme du collégial.
Ces changements viennent confirmer que la contuinité collège-université fait de plus en plus partie de la nouvelle façon de concevoir l'enseignement supérieur. Le Conseil a également reçu le rapport d'évaluation périodique des programmes de maîtrise et de doctorat.
Modifications aux statuts
Cette réunion du Conseil a été précédée
d'une courte assemblée extraordinaire destinée à apporter
certaines modifications aux statuts de l'Université.
Ainsi et à la suite d'avis présentés par le Comité des amendements des statuts (présidé par André C. Côté, doyen de la Faculté de droit), l'ajout suivant a été inscrit à l'article 23: «Malgré la cessation de leur emploi à l'Université, les professeurs qui prennent leur retraite conservent, à titre honorifique, leur titre de professeurs». Ajout, également, à l'article 24 des statuts: «Font aussi partie du personnel enseignant associé les professeurs à la retraite qui sont engagés par l'Université».
Par ailleurs des modifications sont également intervenues à propos du statut des stagiaires postdoctoraux. Ces derniers, jusqu'à maintenant, étaient assimilés au personnel enseignant associé.
Dorénavant, l'ajout d'un quatrième alinéa à l'article 15 des statuts (qui fixe des catégories d'étudiants) définit leur statut actuel. Ces modifications seront ultérieurement soumises à l'appréciation du Conseil d'administration.