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10 octobre 1996 ![]() |
L'Association des Universités et Collèges du Canada, l'Association
canadienne des professeures et professeurs d'université et le Consortium
national des sociétés scientifiques et pédagogiques
(qui représentent les recteurs, le corps professoral et les scientifiques)
proposent aux gouvernements fédéral et provinciaux un programme
d'innovation qui ferait de l'infrastructure de recherche un élément
vital de la deuxième phase du programme Travaux d'infrastructure
Canada si ce dernier démarre. Selon ces organismes, une telle initiative
créerait des emplois et permettrait en même temps de combattre
l'érosion de l'infrastructure de recherche qui afflige les campus
du pays.
L'infrastructure de la recherche universitaire, qui a maintenant trente
ans, montre des signes alarmants de vieillissement., font valoir les représentants
du monde universitaire. Étant donné qu'il est de plus en plus
difficile d'entretenir des installations de recherche à la fine pointe
de la technologie, les universités ont de plus en plus de mal à
attirer et à retenir des chercheurs de calibre international mais
aussi leurs plus brillants diplômés. La capacité canadienne
d'innover serait donc en danger.
«Les commentaires formulés par les Premiers ministres lors de
la conférence qu'ils ont tenue à Jasper le mois dernier sont
encourageants; ils ont en effet manifesté de l'intérêt
pour un nouveau programme de travaux d'infrastructure axé sur les
investissements stratégiques à long terme, déclare
Robert Giroux, président-directeur général de l'AUCC.
Notre proposition de moderniser l'infrastructure de la recherche universitaire
concorde avec les objectifs des Premiers ministres.»
La communauté universitaire recommande une initiative souple à
coûts partagés entre le gouvernement fédéral,
les gouvernements provinciaux et les partenaires locaux, dont les universités.
Pour être financés, les projets devraient mener à certains
résultats, y compris favoriser la création d'emplois, augmenter
la productivité de la recherche, et augmenter les occasions de formation
pour les jeunes chercheurs universitaires. «Tout le monde est gagnant.
Si on veut que les universités canadiennes continuent à porter
le flambeau de l'entreprise de recherche de notre pays, nous devons investir
dans des installations de pointe qui attirent des chercheurs de renommée
internationale, canadiens et étrangers, ainsi que des investisseurs
des secteurs privé et public», a expliqué William Bruneau,
président de l'ACPPU.
«Des universités solides contribuent à la vitalité
économique de leurs collectivités locales», estime de
son côté John Service, président par intérim
du Consortium national des sociétés scientifiques et pédagogiques.
Nous devons exploiter les alliances forgées entre nos universités
avec les secteurs public et privé et investir dans l'infrastructure
de la recherche universitaire.»