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3 octobre 1996 ![]() |
Nous vivons au sein d'un monde fourmillant d'interactions constantes
avec notre environnement et les êtres humains qui le composent. Le
«royaume de la matière grise», l'établissement d'enseignement
universitaire, ne fait pas exception à la règle: il serait
même plutôt bien placé sur le parcours de l'individu
en formation.
Denis Garneau, psychologue au Service d'orientation et de counseling, pense
même que les jeunes adultes étudiants devraient non seulement
considérer l'université comme un milieu propice à l'acquisition
d'«habiletés techniques» ou intellectuelles, mais également
comme un lieu de pratique des «habiletés de communications»
qui leur seront utiles plus tard, dans leur vie personnelle et professionnelle.
Des capacités que le jargon de la profession baptise «aptitudes
relationnelles» et qui se fondent sur trois attitudes habituellement
absentes de la Chambre des communes et de l'Assemblée nationale:
écoute, empathie et respect. Tout un programme en perspective!
Le passage dans une cité universitaire comme l'Université
Laval est donc le moment ou jamais de fouler avec attention le terrain de
l'expérimentation dans ses relations avec autrui. Quoi de plus machinal
que d'écouter et de se parler: encore faut-il savoir comment s'exécuter
de façon «instructive»!
De bouche à oreille
«Le plus grand renforçateur sur le plan des relations professionnelles
et personnelles, c'est d'avoir une bonne écoute», affirme d'entrée
de jeu Denis Garneau. Une écoute qui signifie notamment, selon le
psychologue, se montrer intéressé à ce que l'autre
dit, l'accepter, lui manifester du soutien. En somme, il faut que l'écoute
demeure active.
Par ailleurs, il importe de reconnaître le point de vue différent
de l'autre avant de s'exprimer. D'où l'apparition, cette fois, de
la notion de respect, une «dimension importante dans le fondement des
attitudes relationnelles», insistera Denis Garneau. «Ne pas hésiter
à exprimer notre accord rend la relation constructive même
en situation de désaccord», ajoutera-t-il.
Schématiser chaque relation par la formule «émetteur/récepteur»
relève d'un exercice à la fois simple, mais parfois bougrement
compliqué. «Pour qu'il y ait relation, il faut toujours que
la réciprocité, que la compréhension réciproque
soient présentes», signalera le psychologue du Service d'orientation
et de counseling. Et qui dit compréhension, dit communication claire
et franche.
Denis Garneau donnera justement, dans quelques jours, deux exposés
sur la façon de mieux cultiver ses relations avec les autres en améliorant
ses habiletés sociopersonnelles et socioprofessionnelles. Il sera
présent à la salle 3-B du pavillon Charles-De Koninck, les
10 et 11 octobre, de 11 h 30 à 12 h 30.