3 octobre 1996 |
Finissants et finissantes, c'est dès maintenant
que commence la recherche de votre premier emploi. Pour vous appuyer,
le Service de placement de l'Université s'engage dans un
blitz de promotion de vos talents auprès de 6 000 entreprises.
Le Carrefour de l'emploi qui s'est tenu au PEPS, la semaine
dernière, n'a duré qu'une journée, celle
du jeudi 26 septembre. Mais pour Micheline Grenier, directrice
du Service de placement de l'Université Laval, la grande
rencontre annuelle organisée par l'Association des étudiants
et des étudiantes en sciences économiques et commerciales
(AIESEC) est, en fait, pour l'équipe qu'elle dirige, le
début de la saison du recrutement.
Le Carrefour constitue, selon elle, une chance unique pour les
chercheurs et les chercheuses d'emploi de retrouver sur le même
parquet des entreprises provenant de secteurs très variés,
et de développer une habileté à établir
un contact avec un éventuel employeur. La tenue de cet
événement n'est toutefois qu'une goutte dans l'océan
des efforts déployés de part et d'autre pour soutirer
des emplois à un marché où la compétition
est parfois féroce.
La grande opération
De part et d'autre? D'abord, du côté du Service de
placement, l'automne est la période chaude du recrutement
chez les finissants et les finissantes. C'est alors le déclenchement
de toute l'opération... qui va de la préparation
des étudiants aux différentes étapes de sélection
jusqu'à la venue des recruteurs sur le campus. C'est aussi
la période où se met en branle une vaste campagne
de promotion auprès de plus de 6 000 entreprises. Si la
plupart d'entre elles seront contactées par écrit,
un bon pourcentage seront sollicitées directement, soit
par une visite, soit par téléphone. Ciblées
de la sorte, ces entreprises sont, semble-t-il, en pleine expansion,
donc prometteuses d'emplois, souligne Micheline Grenier.
Le Service de placement de l'Université peut maintenant
se permettre ce genre d'opération de ciblage, puisqu'il
compte en son sein une analyste du marché du travail. Quand
on sait que près de 70 % des postes ne sont jamais affichés,
dans le jargon du métier, on parle du «marché
caché», le rôle que cette ressource est appelée
à jouer devient primordial.
Un marché scruté à la loupe
La tâche d'aller chercher ce marché incombe à
Geneviève Demers, qui publie chaque semaine le bulletin
L'économie en bref, une espèce de revue de
presse économique faisant état des tendances, des
projets et des investissements.
«Imaginez comment cette information peut être précieuse
pour les chercheurs d'emploi!», fait remarquer Micheline
Grenier. Et pas seulement pour les étudiants et les étudiantes.
«Ce bulletin nous permet de mieux cibler certaines entreprises
et de négocier des ententes particulières pour le
recrutement de nos finissants et de nos finissantes, et également
pour les emplois d'été. Il nous oriente dans notre
travail aussi, car nous pouvons mettre l'information privilégliée
qu'il contient à la disposition des personnes suivant des
cours de formation», ajoute-t-elle.
L'effort à consentir
L'autre partie du «contrat» des efforts à déployer
appartient, par contre, aux étudiants et aux étudiantes.
Le Service de placement met de précieux outils à
la disposition de sa clintèle: un centre de documentation
très élaboré, des listes d'entreprises, de
l'information sur le marché du travail, sur l'économie,
des profils d'entreprises, des sessions de formation, d'information,
des cliniques sans rendez-vous, des entrevues de counseling, pour
n'en citer que quelques-uns.
Le Service est loin de se cantonner dans un simple rôle
de pourvoyeur. Toutes ses activités, dira sa directrice,
servent au fond à «outiller» chaque individu
non seulement sur le plan de la recherche d'emploi, mais aussi
sur celui des compétences que recherchent les entreprises.
«Les postes ne sont pas tous affichés, rappelle Micheline
Grenier. Il faut que les étudiants et les étudiantes
fassent l'effort d'aller chercher l'information. Le Service de
placement leur donnera l'élément déclencheur
en autant qu'ils se prendront en main», conclura-t-elle.