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26 septembre 1996 ![]() |
Au train où vont les choses, ce ne sera bientôt plus un luxe de posséder un diplôme de maîtrise ou de doctorat: cela deviendra une nécessité.
En cette Semaine des études supérieures, c'est le message qu'a tenu à livrer Dinh N. Nguyen, doyen de la Faculté des études supérieures de l'Université Laval, au cours des nombreuses rencontres qu'il a eues (et qu'il aura) avec les étudiants et les étudiantes de 1er cycle et les directions des unités d'enseignement de l'Université.
Un moyen sûr
Notre société se fondant de plus en plus sur la connaissance,
constate-t-il, les études aux cycles supérieurs sont un des
moyens les plus sûrs de s'y «intégrer pas trop difficilement»,
d'affronter ses nouvelles exigences. Il prétend même que les
2e et 3e cycles offrent une formation qui sera rentable à moyen et
à long terme.
Des dires que les statistiques les plus récentes du ministère de l'Éducation, sur la situation de l'emploi chez les finissants universitaires de 1992, viennent appuyer fortement. De l'enquête menée par le MEQ en janvier 1994, il ressort notamment, chez les diplômés issus de l'Université Laval, que le taux de placement pour les titulaires de doctorat est de 100 % dans 10 des 13 secteurs disciplinaires. Dans le cas des diplômés de maîtrise, ce taux est supérieur à 90 % dans 12 des 16 disciplines. Quant aux titulaires d'un baccalauréat, le taux de placement est égal ou supérieur à 85 % dans 9 des 16 secteurs disciplinaires et supérieur à 80 % dans 14 secteurs sur 16.
Le mythe voulant que l'individu bardé de diplômes se voit fermer des portes parce qu'il est «surformé» est donc en train de s'estomper rapidement. Dans le contexte économique actuel, les employeurs sont plus exigeants: ils recherchent des qualités que seules des études de maîtrise et de doctorat peuvent donner, comme la formation à une méthode de travail, explique le doyen Nguyen.
De tout pour parfaire un monde
Autre signe des temps: l'Université Laval a diplômé,
en 1995-1996, un nombre record de 233 docteurs et docteures. Le doyen de
la Faculté des études supérieures compte bien poursuivre
sur cette lancée et faire sien, d'un autre côté, le
discours de la rentrée du recteur Michel Gervais. Au cours de l'année
qui vient, il s'attellera ainsi, entre autres, à la tâche de
rencontrer trois objectifs: consolidation de l'encadrement des étudiants,
systématisation de l'examen de synthèse au doctorat, et habilitation
étendue des professeurs à la supervision des étudiants
aux 2e et 3e cycles. Cet exercice important exigera un effort collectif
dont le premier agent sera le professeur-chercheur ou la professeure-chercheuse,
de souligner Dinh N. Nguyen.