26 septembre 1996 |
Protecteur universitaire
Moins d'étudiants et d'étudiantes se sont présentés au bureau du protecteur en 1995-1996 pour y déposer une plainte ou obtenir une consultation.Dans son rapport annuel, soumis au Conseil d'administration du 18 septembre et dont on trouvera le texte intégral dans le présent numéro du Fil, le protecteur Jean-Claude Filteau indique en effet qu'il a reçu 660 requêtes, l'an dernier, dont 432 sont restées au stade de la consultation tandis que 228 autres se sont transformées en plainte. Ce total signifie une baisse de «fréquentation» de 17,5 % (-140) par rapport à l'année universitaire 1994-1995.
Si une diminution significative se fait sentir chez la clientèle étudiante (145 requêtes de moins), il en va autrement, par contre, du côté du personnel enseignant et du personnel administratif où l'on note une légère hausse: le nombre de démarches, dans le premier cas, passe de 43 à 48, et dans le second, de 34 à 43. Par ailleurs, un léger fléchissement affecte la catégorie «autres» (personnes de l'extérieur, diplômés, etc.), qui enregistre 46 requêtes comparativement à 55 précédemment.
Les objets de litige
Les statistiques établies par le protecteur universitaire révèlent
que près de 80 % des requêtes proviennent des étudiants
et des étudiantes des trois cycles: on y dénombre 307 consultations
et 216 plaintes. Ce sont les règlements des études (287 requêtes)
qui suscitent davantage de sollicitations, l'évaluation et la révision
de note venant en tête de la liste des récriminations avec
133 cas (95 consultations et 38 plaintes), 10 de plus que l'année
précédente. Suivent les objets «admission/exclusion»
(42 consultations/29 plaintes), «inscription/équivalence de
cours» (16 consultations/11 plaintes), «test de français»
(9 consultations/10 plaintes}, «mémoires/thèses»
(10 consultations/7 plaintes).
Mais l'indicateur qui illustre le mieux le fait saillant du rapport une chute marquée de l'affluence de la clientèle étudiante est sans doute le point traitant des «frais de scolarité». Celui-ci compte pour la moitié de la baisse du nombre de requêtes enregistrée en 1995-1996: 106 requêtes ont été présentées (40 consultations/66 plaintes) contre 182 (99 consultations/83 plaintes) en 1994-1995.
«Ce phénomène n'est certainement pas attribuable au fait que les étudiants ont moins de problèmes financiers qu'auparavant, fait remarquer le protecteur universitaire dans son rapport, mais que ceux-ci gèrent beaucoup mieux la notion de paiement différé qui était relativement nouvelle.» Jean-Claude Filteau ne manque d'ailleurs pas de souligner plus loin que le Vice-rectorat exécutif et le Service des finances «ont aussi fait un effort remarqué pour donner une meilleure information touchant en particulier le paiement des frais d'administration de 3 % et pour effectuer un meilleur ajustement des dates où il est requis».
Ici comme ailleurs
Aux dires du protecteur, la décroissance de près de 7 %
de la population étudiante à l'Université Laval ne
peut expliquer à elle seule la réduction soudaine de l'achalandage
qu'il connaissait jusque-là dans son bureau. Il ne s'agit pas là
d'un cas isolé. Les ombudsmen d'autres établissements universitaires
québécois ont pu faire, chez eux, pareille observation. Ceux-ci
se pencheront du reste sur le sujet lors d'une prochaine rencontre.
La mise en place de bureaux des plaintes par la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) et l'Association des étudiants et des étudiantes de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) a pu, selon le protecteur universitaire, jouer un rôle, mais qu'il est difficile de «quantifier».
Soulignons que Jean-Claude Filteau entreprend la dernière année de son premier mandat de protecteur universitaire de l'Université Laval.