12 septembre 1996 |
Du 19 au 21 septembre
L'an 1596 voyait naître à La Haye, en Touraine, le philosophe et savant René Descartes. Quatre cents ans plus tard, la Faculté de philosophie de l'Université Laval tient à souligner à sa façon l'anniversaire du plus célèbre des philosophes français qui a valu à l'humanité d'hériter, entre autres, du Discours de la méthode et du cartésianisme.
Avec le concours du Consulat général de France à Québec et l'appui du fonds Gérard-Dion et de l'Association des université partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), la Faculté de philosophie tiendra son Colloque international Descartes du 19 au 21 septembre, au pavillon La Laurentienne.
«La Faculté désire ainsi à la fois rendre hommage à un des plus forts moments de l'histoire de la pensée, à une des plus hautes figures, également, de la francophonie, et réparer une injustice passée, la tradition cartésienne n'ayant pas toujours reçu, à Québec et au sein même de notre Faculté de philosophie, toute l'attention qu'elle mérite», peut-on lire dans un document de présentation du colloque.
Comme le souligne par ailleurs les organisateurs, le Colloque international Descartes permettra en outre d'intensifier certains échanges au sein de la francophonie, de même qu'entre d'importantes universités, du Canada et d'autres pays la France, les États-Unis, le Sénégal notamment «autour du philosophe national de la France, symbole de l'esprit français».
Une pensée aux multiples dimensions
Plus d'une centaine de partiticpants et de participantes sont attendus à cette grande rencontre de la philosophie, dont les principaux spécialistes français, américains, sénégalais, tunisiens et canadiens de Descartes. Le programme proposera une vingtaine de conférences et de communications.
Parmi celles-ci notons: «Descartes: l'homme et sa recherche de la vérité» par Geneviève Rodis-Lewis, professeure honoraire à la Sorbonne; «Descartes et Pascal: deux hommes, un siècle» par Ousseynou Kane, de l'Université de Dakar; «La pensée scientifique de Descartes» par William R. Shea, des universités McGill et Louis-Pasteur de Strasbourg; «Descartes: mathématiques et physique» par Daniel Garber, de l'Université de Chicago; «Cohérence ou incohérence de la pensée morale de Descartes» par Daniel Dumouchel, de l'Université de Montréal; «Descartes et l'enseignement de la philosophie» par Gilbert Boss, de l'Université Laval.
Un colloque incontournable pour tout penseur digne de ce nom, comme l'est d'ailleurs l'homme sur lequel il braque ses feux: «Les innovations mathématiques, la mathesis universalis, l'esprit technologique, les modèles mécaniques, l'épistémologie des sciences de la nature et des sciences humaines, le rêve, le doute et la certitude, la métaphysique et la théologie, l'ego, le cogito, la preuve ontologique, la morale et la liberté, le «dualisme« de l'âme et du corps, les passions de l'âme, le langage et la pensée, les beaux-arts: ni ces thèmes ni bien d'autres tout aussi vitaux, aujourd'hui comme hier, ne peuvent être étudiés sans tenir compte des perspectives ouvertes par Descartes, qu'elles aient été contestées ou point par la suite», écrivent les organisateurs, Jean-Luc Marion, de l'Université de Paris IV-Sorbonne, le doyen Jean-Marc Narbonne et Thomas De Koninck, de la Faculté de philosophie de l'Université Laval.