12 septembre 1996 |
La formation dispensée dans le cadre de ce projet conjoint Laval-Queen's commencera à l'automne 1997
Dès septembre 1997, les officiers de l'armée en poste à Valcartier, à Kingston ou ailleurs au Canada pourront se familiariser avec la gestion de bases de soldats. L'Institut québécois des hautes études internationales de l'Université Laval met sur pied, en collaboration avec l'Université Queen's, en Ontario, une chaire d'études en gestion de défense. Cette chaire, dirigée par Douglas Bland, un des rares spécialistes de la question et par ailleurs militaire à la retraite, devrait permettre la formation d'une vingtaine d'étudiants chaque année, y compris des civils.
Le programme d'études, qui accueillera des candidats à la maîtrise, s'intéressera aussi bien à l'application de la politique de défense du Canada, à la gestion des grands projets de l'État, qu'à l'économie de la défense ou à la formation en gestion de la défense. En fait, il s'agit de donner notamment aux militaires des compétences en gestion publique, un domaine très peu abordé durant les cours dispensés par les collèges militaires. Gérer une base de 7 000 hommes ou plus pose des problèmes logistiques particuliers, qu'il s'agisse de l'achat de matériel, de l'entretien des bâtiments ou de l'envoi de missions dans des pays en guerre.
La formation des étudiants reposera en partie sur des cours obligatoires, donnés entre autres par des professeurs de la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval, de la maitrise en relations internationales (sciences sociales et droit) et de l'École nationale d'administration publique, ainsi que sur des séminaires communs avec l'Université de Kingston. Des séminaires qui aborderont, par exemple, l'épineuse question de l'éthique et du multiculturalisme lors des missions à l'étranger ou celle de la gestion de l'information destinée aux médias. Le ministère de la Défense nationale finance cette chaire d'études en gestion de défense pour les cinq prochaines années à hauteur de 200 000$ par an. Une somme qui devrait permettre de défrayer certains coûts du programme, mais également d'aller chercher des crédits supplémentaires pour la recherche grâce à une action conjointe des professeurs de l'Université Laval et de L'ENAP.