12 septembre 1996 |
Une équipe de cinq étudiants de premier cycle du Département de génie civil et leur embarcation, le Lavaligator, ont participé, en juin, au Concours nord-américain de canoë de béton qui se déroulait à Madison au Wisconsin. Les étudiants, Sarah Bacon, Mireille Bolduc, Michel Bouchard, Francis Mainguy, François Maillette et Mélanie Shink qui en étaient à leur première expérience à cette compétition, s'y étaient rendus pour apprendre et ils ont appris à la dure, terminant au 17e rang pour la qualité de leur canoë parmi les 26 équipes participantes . «On n'était pas les pires, lance d'entrée de jeu Mélanie Shink, encore transportée par l'expérience qu'elle a vécue. La compétition était très forte, la plupart des équipes américaines disposaient d'un budget qui pouvait atteindre 30 000$ ce qui leur a permis de faire des présentations impressionnantes et de nous devancer dans la partie théorique du concours.»
L'équipage du Lavaligator, qui disposait d'un modeste budget de 7000$, a répondu à ses adversaires par la bouche de ses avirons, terminant toujours entre la 11e et la 16e place lors des diverses courses au programme. «Même là, nous n'étions que six équipiers alors que plusieurs autres universités avaient des équipes de 15 à 20 membres dont certains étaient des rameurs bien entraînés», poursuit l'étudiante.
L'équipe du Lavaligator avait été invitée à Madison en raison de sa victoire au Concours national de canoë de béton 1996 qui a eu lieu en mai au Bassin olympique de Montréal. Les représentants de l'Université avaient alors devancé les équipes de Toronto, Sherbrooke, Memorial, École Polytechnique et École de technologie supérieure.
Les compétitions de canoë de béton visent à encourager les étudiants à s'attaquer et à mener à terme un délicat projet d'ingénierie. Les participants doivent concevoir et construire leur propre embarcation et en démontrer les mérites et l'efficacité par le biais d'exposés théoriques et d'épreuves sur plan d'eau. «La partie la plus difficile de toute cette expérience a été de commencer, de continuer et de finir le projet en équipe, confesse Mélanie Shink. Mais c'est également ce qui m'a donné le plus de satisfaction.»
Du type canot de compétition, le Lavaligator est long de 5 mètres et pèse 47 kilos, ce qui est peu pour une embarcation en béton. La texture rugueuse de son revêtement lui a valu son nom. Au cours de la prochaine année, le Lavaligator fera peau neuve puisque déjà, les étudiants ont entrepris d'en améliorer les caractéristiques en vue de la prochaine compétition nord-américaine qui aura lieu à Cleveland et à laquelle ils entendent bien participer. Pour apprendre encore un peu plus...