Nouvelle politique sur le tabac en janvier
Nouvelle politique sur le tabac en janvier
La direction de l'Université Laval devrait remplacer son actuelle
Politique visant à assurer la protection contre la fumée de
tabac à l'Université Laval, à la rentrée de
janvier 1997, par une politique lui permettant, entres autres, d'imposer
des amendes aux contrevenants.
C'est ce qu'a indiqué au
Fil Benoît Dumais, vice-recteur
aux services, mardi après-midi. Le vice-recteur a d'ailleurs l'intention
de présenter un projet de modifications à la présente
Politique à l'une des prochaines séances du Conseil d'administration
de l'Université, peut-être à celle d'octobre ou un peu
plus tard au trimestre d'automne. Il devra auparavant procéder à
des consultations aurpès de certains groupes et unités de
l'Université.
Rappelons que la Politique visant à assurer la protection contre
la fumée de tabac à l'Université Laval est en vigueur
depuis le 1er septembre 1995. Elle veut notamment protéger la santé
de tous les membres de la communauté universitaire et améliorer
la qualité de l'air en milieu de travail. Pour ce faire, elle interdit
la consommation et la vente du tabac dans tous les bâtiments sous
la juridiction de l'Université, y compris les tunnels, à l'exception
des quatre résidences et des locaux suivants du pavillon Alphonse-Desjardins:
Le Pub et l'aire alimentaire. Le mail reliant le Maurice-Pollack au Alphonse-Desjardins
et l'agora du Desjardins font cependant partie des endroits où le
fumage est prohibé.
L'agent fait la force?
La nouvelle Politique de janvier 1997 circonscrira mieux certains lieux.
Ainsi se rajouteraient comme «zones permises», au restaurant-bar
Le Pub du Desjardins et à la Halte-bouffe du même édifice,
Le Cercle du Desjardins et le Grand salon du Pollack. Une section pour non-fumeurs
devrait toutefois être aménagée dans ces endroits.
Comme nous le mentionnions dans notre numéro du 22 août, un
sondage effectué pour le compte de la Coordination santé et
sécurité du travail auprès de 769 membres de l'Université,
au début d'avril 1996, révèle que 56 % d'entre eux
approuvent l'imposition d'amendes aux fumeurs qui contreviennent à
la Politique: 69,3 % des fumeurs s'opposent à cette mesure, 64,4
% y souscrivent. La Politique que l'Université s'apprête à
modifier va dans le sens de la majorité: elle comportera, comme le
suggère le ministère de la Santé et des Services sociaux,
la remise de billet d'infraction, assortie d'amendes variant de 20 $ à
200 $ pour tout fumeur ou toute fumeuse pris en flagrant délit. (Le
MSSC a même prévu des pénalités pour les arracheurs
d'affiche).
Il appartiendra toujours à chaque membre de la communauté
universitaire de veiller au grain, comme le souhaite la Politique présentement
en vigueur. Mais à compter de janvier prochain, des inspecteurs (probablement
des agents du Service de sécurité et de prévention
de l'Université formés par le ministère) devraient
faire sentir leur présence dans le milieu.
Information et sensibilisation
Selon André Vézina, responsable par intérim de la Coordination
santé et sécurité du travail, la signalisation affichant
l'interdiction de fumer devrait faire l'objet d'une attention particulière
à l'entrée des pavillons au cours des mois qui viennent. Qui
plus est, une campagne d'information renseignera la communauté sur
les changements que la Politique renforcée entraîne dans son
sillage. Un programme d'aide (à leurs frais) pourra même être
proposé aux employés et aux étudiants qui veulent cesser
de fumer.
Signalons que, d'après le sondage sur l'usage du tabac à l'Université
réalisé en avril dernier par un groupe d'étudiants
du Département d'information et de communication, le quart des membres
de la communauté universitaire se déclarent fumeurs (26,2
% chez les étudiants et 23,2 % chez les employés), ce qui
est bien en deçà de la proportion un tiers/deux tiers qui
a cohabite dans la société.
GABRIEL CÔTÉ