22 août 1996 |
Le Centre universitaire des Appalaches (CUA) a célébré,
le 13 août , ses cinq années d'exiistence. Ce centre, on le
sait, a été créé afin de répondre à
certains grands problèmes qui confrontent le secteur formé
des sous-régions de l'Amiante, de la Beauce et de Bellechasse: le
très faible taux de formation universitaire, le manque de ressources
qualifiées et l'exode des jeunes cerveaux. Ces lacunes engendraient,
et engendrent encore aujourd'hui, des besoins criants en matière
de recherche, d'innovation et de transfert technologique qui nuisent au
positionnement de la région des Appalaches sur les marchés
locaux et internationaux et entravent son développement global.
Les résultats parlent par eux-mêmes: plus de 700 diplômes
universitaires ont été en effet décernés en
moins de cinq ans. «La voie de la croissance régionale se trouve
donc ouverte et la contribution du CUA se poursuivra pour qu'à l'aube
de l'an 2000 le milieu dispose de tous les atouts nécessaires à
son développement», précise un communiqué du CUA
qui souligne «l'immense contribution de l'Université Laval
et de l'Université du Québec à Trois-Rivières
à ce projet régional».
«Pareil succès n'a été possible que grâce
à la réponse positive des facultés et écoles
de notre université aux demandes du Centre universitaire des Appalaches»,
a rappelé de son côté le recteur de l'Université
Laval, Michel Gervais. «L'engagement de l'Université Laval à
l'égard du Centre universitaire des Appalaches est clair et ferme.
L'avenir me paraît devoir suivre les voies suivantes: l''intensification
des activités du Centre et l'avènement d'une véritable
culture de la formation, ingrédient indispensable à la promotion
sociale et économique de la région; la consolidation du Centre
via la création prochaine d'une corporation de gestion du Centre;
l'adaptation des programmes aux besoins spécifiques de la région
et, notamment, à la configuration de son économie; l'usage
optimal des technologies de l'information et, enfin, une plus grande implication
des entreprises de la région dans le Centre. Tout cela ne sera possible
que si l'Université Laval et ses composantes continuent d'être
à l'écoute des besoins d'une région qui suscite partout
l'admiration par son dynamisme et sa ténacité.»
Le calendrier d'une réussite
Les cinq premières années du CUA ont été consacrées
à trouver des moyens pour répondre aux problèmes de
la région en matière de formation et à assurer l'accessibilité
à des services universitaires de qualité. Le Centre a été
en croissance constante depuis ses débuts. Dès l'année
1991-1992, 21 programmes universitaires étaient offerts dans 10 municipalités
pour 2 225 étudiants/cours, et le premier programme temps plein (baccalauréat
en administration des affaires) démarrait. L'année suivante,
les activités de formation rejoignaient 3 556 étudiants/cours
et on procédait à la remise de diplômes aux 299 premiers
finissants. L'année 1993-1994 a été marquée
notamment par l'inauguration des locaux du CUA à Saint-Georges, le
lancement du deuxième programme temps plein (BEPP), la création
de l'association étudiante et le début de la recherche.
En 1994-1995, c'est l'ouverture à la formation continue; sept partenaires
socioéconomiques s'investissent dans des programmes sur mesure de
gestion des organisations; la recherche prend plusieurs visages: projets
de fin d'études, stages en entreprises, contrats et projets de R-D.
En 1995-1996, 3 127 étudiants/cours trouvaient réponse à
leurs besoins dans 30 programmes crédités, 1 045 personnes/jour
suivaient de la formation continue non créditée et 17 entreprises
profitaient de projets de fin d'études en génie.
Au chapitre du financement, le Centre universitaire des Appalaches s'est
développé grâce à la contribution du Ministère
de l'Éducation et aux importants investissements consentis par l'Université
Laval et l'Université du Québec à Trois-Rivières,
également partenaire et associée dans ce projet. De plus,
une entente de vingt-cinq ans a été conclue avec le Cégep
Beauce-Appalaches, à Saint-Georges, pour l'aménagement et
l'utilisation des locaux; d'autres alliances avec le Collège de la
région de l'Amiante et la Commission scolaire de la Beauce-Abénaquis
permettent l'offre de cours universitaires dans ces milieux. Sur le plan
de la recherche, de l'innovation et du transfert technologique, le CUA collabore
avec le Cégep Beauce-Appalaches et la Commission scolaire de la Chaudière-Etchemin
dans le cadre du Centre intégré de mécanique industrielle
de la Chaudière (CIMIC) et des Services d'innovation et de transfert
technologiques aux entreprises (SITTE).