Exposition du groupe Kamar
EXPOSITION
Kamar illimité
Portes ouvertes sur l'image au pavillon Alphonse-Desjardins
Jusqu'au 3 mars, le groupe Kamar, qui signifie «porte ouverte sur l'image»,
en langue indienne, présente ses oeuvres à la salle d'exposition
du pavillon Alphonse-Desjardins. «Nous sommes dix jeunes artistes de
la relève avec des origines et des expériences diverses. Nous
avons formé ce groupe dans le but d'un échange tant artistique
que promotionnel», explique Jasmine Plante, responsable de l'exposition.
Ces jeunes artistes, en majorité finissants du baccalauréat
en arts visuels, souhaitent partager leur passion pour l'art et transmettre
à travers leurs oeuvres le bagage d'émotions qui les habite.
Par la tenue d'une exposition collective, le groupe Kamar désire
engager, entre lui et le public, un dialogue artistique enrichissant et
générateur de propositions originales. «Ce qui nous unit
au point de vue artistique est un goût commun pour la couleur, le
gestuel et l'expression. L'optimisme de nos oeuvres provient de notre intuition
qui veut répondre au grand besoin de notre monde actuel», souligne
Jasmine Plante. Se disant indépendant de toute théorie ou
doctrine esthétique présentement à la mode, Kamar apporte
une image sous forme de songe, d'espace fictif, de témoignage, qui
va au-delà des apparences. Le groupe trouve important de présenter
sa production et de répandre autour de lui une atmosphère
de bien-être.
Des visages aux fenêtres
Stéphanie Michaud, qui poursuit présentement un baccalauréat
en enseignement de l'art à l'Université Laval, aborde la toile
comme une fenêtre sur un nouveau monde. «Je cherche un sens caché,
imperceptible dans le monde offert à nos yeux. Mes oeuvres reflètent
les sentiments uniques qui ont traversé ma vie et j'en crée
des paysages», explique la créatrice de la toile Qui vole voit.
Pour Jasmine Plante, les côtés spatial, logique et constructif
de ses oeuvres viennent répondre à un grand besoin de création.
L'artiste obéit à des traces de couleurs, des lignes courbes,
obliques ou à tendances horizontales qui peuvent induire des éléments
empruntés, soit au paysage, soit à la forme objet, quelquefois
à la forme architecturale. Une des sculptures qu'elle présente,
Notion d'infinité, s'inspire grandement du sculpteur américain,
Max Bill. «J'aime aussi travailler avec de la musique; dernièrement
j'ai réalisé une peinture, Les êtres oiseaux, en écoutant
des chansons de Laurence Jalbert. Quelquefois, il m'arrive de laisser un
tableau pour y revenir plus tard en ayant plus d'inspiration; pour moi un
tableau n'est jamais définitif, au contraire, il est en constante
évolution ou maturation.»
Dans les tableaux de Yolaine Plante on note une préoccupation pour
l'être humain. Représentant le plus souvent des visages, cette
artiste traduit son travail par un traitement attentif et particulier de
la matière, comme de la couleur. «J'essaie de donner au tableau
du relief et de la présence afin qu'il puisse s'imposer efficacement
aux sens, dans sa matérialité», explique la créatrice
de la toile Soleil d'hiver.
L'art étant précurseur d'une époque, Kamar lance son
message personnel pour un bel avenir. Le groupe vous invite au bon plaisir
de la découverte d'un monde meilleur et vous ouvre ses portes sur
des images colorées qui vous feront oublier les grisailles de l'hiver.
On peut visiter l'exposition tous les jours de la semaine de 11 h à
18 h et les fins de semaine de 13 h à 17 h.
GUYLAINE CHAREST
Stagiaire
-30-