20 juin 1996 |
Les sommes obtenues par les chercheurs de l'Université Laval aux
programmes de subvention de recherche et d'appareillage du Conseil de recherche
en sciences naturelles et en génie (CRSNG) ont connu une hausse de
11 % cette année. Les montants récoltés par le biais
de ces deux programmes sont passés de 9,1 millions de dollars en
1995-1996 à près de 10,1 millions de dollars en 1996-1997,
en dépit du fait que l'enveloppe budgétaire de ces programmes
soit demeurée à peu près stable par rapport à
l'an dernier.
Ce résultat provient, d'une part, d'une hausse de 630 000 $ des subventions
de recherche (de 7,5 à 8,2 millions de dollars) et, d'autre part,
d'une augmentation de 388 000 $ (de 1,5 à 1,9 million) au programme
d'appareillage. Selon le magazine Research Money, l'Université Laval
serait, parmi les dix universités canadiennes les plus performantes
aux programmes du CRSNG, celle qui aurait connu la plus forte hausse par
rapport à l'an dernier. Ce résultat la placerait maintenant
au sixième rang du «top ten» canadien pour les montants
obtenus en subventions de recherche au CRSNG.
L'augmentation enregistrée à Laval est attribuable, en grande
partie, aux résultats obtenus par les chercheurs de la Faculté
des sciences et de génie (FSG). Par rapport à l'an dernier,
les chercheurs de la FSG ont récolté environ 400 000 $ de
plus en subventions de recherche. Cette hausse survient en dépit
du fait que les subventions détenues par des chercheurs établis,
qui étaient en renouvellement cette année, ont diminué,
en moyenne, de 1,6 %. La hausse provient surtout des nouveaux professeurs
récemment engagés qui ont récolté 23 nouvelles
subventions alors qu'il n'y en avait eu que 15 l'année dernière.
Au total, la FSG compte 18 professeurs subventionnés de plus cette
année qu'en 1995 (208 contre 190). De plus, une importante subvention
de l'ordre de 835 000 $, accordée à un groupe de chercheurs
de la FSG, a fait la différence du côté de l'appareillage.
Rappelons que les subventions de recherche servent au financement de la
recherche «libre» des chercheurs. Elles leur permettent de réaliser
des projets de nature souvent fondamentale reliés à leur champ
d'expertise. Le programme d'appareillage permet quant à lui l'acquisition
d'instruments scientifiques essentiels à la réalisation de
certains projets de recherche.
Microsonde à macroprix
L'un des faits marquants de la dernière récolte au CRSNG est
la subvention de 835 000 $ obtenue par un groupe de 11 chercheurs des départements
de Géologie et génie géologique, de Génie civil,
de Mines et métallurgie et de Physique. Le signataire principal de
la demande est Réjean Hébert, du Département de géologie
et génie géologique. Cette somme servira à financer,
en partie, l'achat d'une microsonde électronique valant plus de 1
million de dollars. Le Vice-rectorat à la recherche assumera 20 %
du coût de l'appareil et les départements ajouteront une contribution
de 2 %.
La microsonde électronique sert à caractériser des
matériaux naturels et synthétiques. Elle permet d'identifier
et de quantifier, à l'aide de spectromètres, les éléments
contenus dans de petits échantillons de matière. Il n'existe
qu'un seul autre appareil du genre au Québec, installé à
l'Université McGill. La microsonde électronique servira à
la recherche universitaire et elle pourra également être mise
à contribution pour répondre aux besoins des milieux industriel
et gouvernemental de la région.