Nouvelle structure pour la protection des animaux
Nouvelle structure pour la protection des animaux
Le Conseil d'administration de l'Université vient de donner son aval
à la création d'une nouvelle structure chargée du dossier
des animaux de laboratoire. Ce dossier, qui relevait jusqu'à présent
du Comité de protection des animaux de l'Université Laval,
sera maintenant assumé par un Comité universitaire et par
des comités locaux de protection des animaux.
«Cette nouvelle structure vise essentiellement à accorder notre
façon de faire à ce qui est considéré comme
la norme nationale définie par le Comité canadien de protection
des animaux (CCPA)», explique le vice-recteur à la recherche,
Denis Gagnon. Le CCPA a pour mandat de s'assurer que les universités,
les centres de recherche et les autres milieux de formation fassent une
utilisation rationnelle des animaux, maintiennent des conditions adéquates
d'hébergement et de soins et utilisent des protocoles expérimentaux
qui respectent les règles de l'éthique.
«L'une des plus importantes améliorations apportées par
cette nouvelle structure, estime le vice-recteur Gagnon, est qu'elle libérera
des préoccupations administratives et financières les gens
dont la tâche première est de voir aux aspects éthiques
de l'utilisation des animaux.»
Un Comité universitaire
En vertu de cette nouvelle structure, le Comité universitaire de
protection des animaux a le mandat d'élaborer les politiques et de
définir les normes relatives à l'achat, l'utilisation, l'hébergement
et la disposition des animaux de laboratoire. Il supervise également
les comités locaux de protection des animaux.
Le Comité universitaire est présidé par le vice-recteur
à la recherche et il regroupe les présidents des comités
locaux, les doyens des facultés de Médecine, des Sciences
et de génie, des Sciences de l'agriculture et de l'alimentation,
ou leurs représentants, et une personne de l'extérieur de
l'Université. Le médecin vétérinaire de l'Université
et un membre du vice-rectorat à la recherche participent également
aux travaux du Comité universitaire, mais ils n'ont cependant pas
droit de vote.
Des Comités locaux
Pour leur part, les comités locaux reçoivent et examinent
les demandes d'autorisation pour tout projet comportant l'utilisation des
animaux de laboratoire et ils approuvent les demandes qui sont recevables
sur le plan scientifique et conformes aux normes. Ils assurent également
la diffusion, auprès des personnes concernées, des principes
et des normes d'utilisation des animaux et ils veillent à ce que
des soins et traitements appropriés soient fournis aux animaux en
tout temps. Au moins une fois par année, ces comités doivent
visiter toutes les installations sous leur juridiction et rédiger
un rapport sur la visite. Les comités locaux ont le pouvoir d'interrompre
toute expérience qui s'écarte du projet autorisé et
qui pourrait infliger des souffrances inutiles à un animal.
«Au départ, il y aura deux comités locaux, un qui recevra
les demandes provenant des chercheurs des trois pavillons du CHUQ (Centre
hospitalier universitaire de Québec) et l'autre qui recevra les demandes
provenant des chercheurs des autres unités de l'Université,
explique Denis Gagnon. Au besoin, on pourrait cependant créer d'autres
comités locaux.»
Chacun des comités locaux est présidé par un chercheur
familier avec l'utilisation des animaux et qui, de préférence,
a cessé d'en utiliser. Il regroupe également au moins trois
chercheurs de différents domaines qui utilisent des animaux dans
leurs travaux, un chercheur qui n'en utilise pas et qui a des compétences
en éthique, en droit ou en biostatistique, et finalement une personne
de l'extérieur de l'Université. Un vétérinaire
et un responsable de animaleries s'ajoutent au groupe mais sans droit de
vote.
Les membres de ces différents comités seront nommés
au cours des prochaines semaines et la nouvelle structure sera effective
dans le courant de l'été. Les personnes qui utilisent des
animaux seront avisées sous peu des démarches à suivre
pour déposer une demande auprès de leur Comité local
de protection des animaux.
JEAN HAMANN