Bannir le tabac des écoles, du primaire jusqu'à l'université
La Fondation québécoise du cancer propose de bannir
le tabac des écoles, du primaire jusqu'à l'université
La Fondation québécoise du cancer propose de hausser la taxe
sur le tabac et d'interdire de fumer dans les écoles, du primaire
jusqu'à l'Université, rapportait samedi dernier la Presse
canadienne. Ces mesures sont proposées par la Fondation, dans un
mémoire qu'elle a fait parvenir au ministère de la Santé
et des Services sociaux. Le ministère avait lancé en novembre
dernier une consultation auprès des organismes intéressés
par ce dossier.
Vu l'intérêt soulevé, le délai pour faire parvenir
les mémoires avait été prolongé, jusqu'à
la fin janvier. La consultation provinciale est pratiquement terminée
et le ministère recevra maintenant les synthèses des régions,
expliquait, le 2 février, en entrevue, la sous-ministre adjointe
à la Direction générale de la Santé publique,
Christine Collin.
Législation en vue
Le ministre Jean Rochon a déjà fait part de son intention
de déposer un projet de loi ce printemps à ce sujet. Au fédéral,
il existe une loi qui interdit la vente de cigarettes à des jeunes
de moins de 18 ans, mais les groupes antitabac estiment que cette loi n'est
pas appliquée avec assez de sévérité. Au provincial,
il existe également une loi sur la protection des non-fumeurs.
Dans son mémoire, la Fondation québécoise du cancer
demande d'exiger un permis pour vendre du tabac. Cela permettrait de contrôler
les points de vente et d'inspecter plus efficacement, a expliqué
Michel Gélinas, vice-président de la Fondation et radio-oncologue.
La fondation invite aussi le ministère à hausser la taxe sur
le tabac. Michel Gélinas admet qu'il n'est guère populaire,
ces jours-ci, de proposer de hausser le niveau d'une taxe, mais il souligne
que «ce serait impopulaire pour celui qui fume» seulement, pas
pour le non-fumeur.
La fondation souhaite également que le tabac soit clairement considéré
comme un drogue et qu'une réglementation en conséquence soit
adoptée. Par exemple, toute publicité ou commandite concernant
le tabac devrait être interdite, fait-elle valoir.
Un campus sans fumée depuis cinq mois
À l'Université Laval, rappelons que La Politique visant à
assurer la protection contre la fumée de tabac, adoptée le
21 juin dernier par le Conseil d'administration, est en vigueur sur le campus
depuis le 1er septembre 1995. Ses objectifs sont clairs: protéger
la santé de tous les membres de la communauté universitaire
et améliorer la qualité de l'air en milieu de travail.
La consommation et la vente du tabac sont interdites dans tous les bâtiments
sous la juridiction de l'Université, y compris les tunnels, à
l'exception des quatre résidences et des locaux suivants du pavillon
Alphonse-Desjardins: le Pub et l'aire alimentaire. Partout ailleurs, c'est
interdit. Pas question, donc, de fumer dans les corridors, ni dans les
salles de bain, ni même dans les bureaux fermés. Aucun fumoir
ne sera installé dans les pavillon car il faudrait alors procéder
à de coûteuses modifications des systèmes de ventilation,
a déja fait savoir la direction de l'Université.
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