Des fumeurs se prennent en main
Des fumeurs se prennent en main
L'entrée en vigueur de la «Politique visant à assurer
la protection contre la fumée de tabac à l'Université
Laval», le 1er septembre 1995, aura permis aux observateurs et aux
membres de la communauté universitaire de constater que certaines
habitudes ne sont pas faciles à perdre. Mais les choses changent
chez certains. Ainsi s'est formé récemment un petit groupe
d'«accoutumés» qui ont décidé de régler
leur problème de dépendance au tabac en s'investissant dans
des sessions d'arrêt tabagique.
Ce geste volontaire, ils ont pu le poser grâce à la Coordination
santé et sécurité du travail, qui leur a facilité
la tâche. C'est de cette unité, en effet, qu'origine cette
initiative de «désintoxication», à la suite d'un
sondage effectué auprès des quelque 5 800 membres du personnel
de l'Université. Seulement 58 personnes ont manifesté à
cette occasion leur intérêt pour la formation d'un groupe de
support pour les fumeurs désirant cesser de fumer, dont 8 souhaitaientt
faire partie d'une équipe de parrainage. Mais l'élan était
donné.
Depuis le 22 avril, neuf membres du personnel ­p; professeurs, professionnels,
employés de soutien ­p; se sont effectivement attelés à
l'âpre tâche de leur «déprogrammation» comportementale.
Ces sept fumeuses et deux fumeurs ont suivi, en dehors des heures de travail
et à leurs frais, une série de six sessions données
par Lilianne Moisan, une consultante qui a formé tout le personnel
de l'hôpital Laval, signale André Vézina, responsable
de la Coordination santé et sécurité du travail.
L'approche préconisée se déroule en trois temps: d'abord,
portrait de soi en tant que fumeur ou fumeuse; puis, désintoxication
physique; enfin, désintoxication psychologique. Cette première
série se terminera demain, le vendredi 24 mai. C'est à compter
de ce moment, quand la synergie du groupe aura cessé de jouer, que
les ex-fumeuses et les ex-fumeurs sentiront probablement davantage le besoin
d'une forme d'accompagnement, de soutien, d'encouragement. Ils pourront
dès lors compter sur une équipe de quatre intervenants, ex-fumeurs
à l'emploi de l'Université, qui se sont donné comme
mission d'aider leurs «semblables» à passer à travers
l'épreuve du temps.
Gabriel Côté