23 mai 1996 |
Première mémorable, le lundi 20 mai, à l'Université
Laval. La journée de bienvenue organisée à l'échelle
du campus pour les candidates et les candidats admis dans un programme de
premier cycle a connu un franc succès. Quelque 2 700 personnes, futurs
étudiants et étudiantes universitaires, parents et amis, ont
profité du congé de la fête de Dollard pour découvrir
la plus vieille université de langue française d'Amérique
du Nord.
L'opération, qui ne se voulait nullement une activité de «portes
ouvertes», puisque les visiteurs avaient reçu une invitation
personnelle, a tout de même suscité, chez la plus que centaine
de membres de l'Université mobilisé pour l'occasion, le même
grand enthousiasme que provoquaient, il y plus d'une décennie, les
quelques rares vraies journées de «portes ouvertes» qui
se sont tenues dans la cité universitaire.
À tel point que le consensus semble vouloir se faire, chez les responsables
de l'organisation dans les unités, autour d'une reprise de l'événement
l'an prochain, confie Johanne Morneau, adjointe au directeur général
des programmes de premier cycle et responsable de la coordination du volet
des unités de la journée de bienvenue.
Les unités dans la diversité
Ce lundi pas comme les autres se déroulait en deux volets ­p;
l'un local, l'autre institutionnel ­p;, sous le signe de l'accueil et
de l'intégration à la vie universitaire. Et le moins que l'on
puisse dire, c'est que la curiosité intellectuelle et la curiosité
tout court savent encore attirer la foule en ce vénérable
lieu par où «passe le savoir du monde».
Le candidat et la candidate devaient d'abord vivre leur premier contact
avec l'Université Laval au sein de leur programme respectif. Les
invitations avaient d'ailleurs été lancées par chacun
des programmes d'enseignement. À maints endroits, le flot de l'achalandage
s'est déversé beaucoup plus goulûment que prévu,
et il a fallu s'ajuster promptement à l'inattendu débit de
la tournure des événements.
Chaque unité avait pris soin de mettre sur pied sa propre structure
d'accueil et de déployer son éventail spécifique de
moyens d'information pour se mieux faire connaître. Dans ce domaine,
malgré nombre de similitudes, la variété était
au rendez-vous. Certaines unités recevaient leurs éventuels
étudiantes et étudiants en matinée, d'autres l'après-midi,
d'autres encore la journée durant.
Hors-les-murs, les visiteurs étaient attendus pour 10 h, à
l'École des arts visuels, située dans l'édifice La
Fabrique, au 255, boulevard Charest Est. Ils étaient accueillis par
le directeur et les membres de la direction de l'École. Au programme:
visite commentée suivie d'une séance d'information.
Vers 12 h, un autobus nolisé quittait les lieux pour transporter
les visiteurs sur le campus, au pavillon Alphonse-Desjardins. Non loin de
là, et peu après, c'était au tour de la Faculté
d'architecture et d'aménagement d'offrir l'hospitalité à
ses candidates et candidats et à leurs accompagnateurs, au Vieux
Séminaire de Québec. Dès 13 h 30, les portes se sont
ouvertes sur les programmes, des rencontres, sur les ateliers, les laboratoires
et autres lieux comme la Matériauthèque.
Sur le campus, c'est la Faculté de philosophie qui, la première,
a reçu en ses murs les visiteurs d'un jour. À compter de 9
h, des étudiants étaient sur place, attendant les nouveaux
«admis» et leurs parents et amis. Une demi-heure plus tard, suivait
une rencontre avec le doyen et des professeurs de la faculté. Un
pas de franchi, et les invités se métamorphosaient tout de
go en promeneurs «du lundi», partant à la découverte
de l'Université et de ses ressources, sous la «guidance»
d'étudiants ayant terminé leur première année
de philo. Après le dîner au Alphonse-Desjardins, les personnes
intéressées pouvaient même participer à des ateliers
de discussion sur des thèmes philosophiques. Une période de
questions et un tirage de prix de participation pour les étudiants
mettaient un terme à la rencontre dans cette faculté, vers
15 h 30.
Au pavillon Palasis-Prince, on avait érigé un stand d'accueil,
de 9 h à 15 h, dans le hall d'honneur de la Faculté des sciences
de l'adminisration. Deux séances d'information générale,
présentées à 10 h et à 13 h 30, ont certainement
répondu à moult interrogations. On y a abordé, entre
autres: les nouvelles modalités d'inscription à distance,
le parc informatique et l'accès à Internet, les ateliers sur
le métier d'étudiant, les cours créditant la mise en
pratique de la théorie, les échanges et les bourses extérieures,
la taille des groupes et les travaux d'équipe. Des stands sur les
cheminements d'études avaient également été
installés dans les halls du pavillon. Quatre visites commentées
faisaient de même partie du copieux menu informatif proposé
par la FSA.
Un même but, plusieurs scénarios
Visite guidée des lieux, séance d'information, remise de documentation,
rencontre avec la direction de la faculté ou de l'école, avec
la direction des programmes, avec des professeurs, kiosques d'information
et tirage de bourses d'études, collation, lunch en groupe: la couleur
locale a fortement teintée de ses particularités l'ensemble
des scénarios d'accueil.
Aux quelques exemples cités précédemment à titre
indicatif, il faudrait donc ajouter les expériences vécues
tout au long de la journée dans les facultés de Sciences sociales,
de Droit, de Médecine, de Sciences et de génie, de Théologie,
de Sciences de l'éducation, au Département de physiothérapie,
et au Département d'information et de communication (ici, en matinée
seulement).
Certaines unités avaient, quant à elles, privilégié
l'après-midi comme étant moment le plus propice pour se faire
accueillantes. C'est le cas des facultés de Médecine dentaire,
de Sciences de l'agriculture et de l'alimentation, de Foresterie et de géomatique,
de l'École de pharmacie, de l'École des sciences infirmières,
du Département d'ergothérapie, du Baccalauréat multidisciplinaire
et de la Direction générale de la formation continue (cours
compensateurs).
De ce va-et-vient qui a sillonné le campus dans toutes les directions
­p; la grisaille bruineuse de l'avant-midi en a incité plus d'un
à découvrir les «dessous» de l'Université
­p; il faut retenir l'«envahissement» qu'ont connu les facultés
de Sciences et de génie (aux pavillons Alexandre-Vachon et Adrien-Pouliot)
et de Sciences sociales (au pavillon Charles-De Koninck). Ailleurs, dans
la cité universitaire, l'affluence enregistrée a, la plupart
du temps, dépassé toutes les espérances.
Vue d'ensemble
La majorité des visiteurs ont pu se familiariser, d'autre part, avec
l'ensemble de l'Université en convergeant vers le Alphonse-Desjardins,
transformé, pour l'occasion, en véritable centre névralgique
de renseignements. L'installation d'une vingtaine de kiosques d'information
dans le pavillon des services à la collectivité constituait
l'élément clé du volet institutionnel, dont était
responsable Jean Lemieux, vice-recteur exécutif adjoint. Situés
au niveau 1 de l'édifice, ces stands regroupaient la quasi-totalité
des services offerts aux étudiants de l'Université.
Le volet institutionnel proposait de plus des visites des principaux centres
d'intérêt du campus: Bibliothèque générale,
Bibliothèque scientifique, Centre muséographique, Jardin Roger-Van
Den Hende, Musée de géologie, PEPS et résidences d'étudiants
et d'étudiantes. Fait à noter, le stationnement était
gratuit toute la journée et en soirée. Par ailleurs, des autobus
de la STCUQ ont gratuitement fait la navette dans la cité universitaire
pour faciliter les déplacements des visiteurs.
Les membres de la direction de l'Université, le recteur Michel Gervais
en tête, ont été très présents au pavillon
Alphonse-Desjardins, à l'heure du lunch, échangeant avec plusieurs
candidats et parents ­p; ils se sont déplacés nombreux
­p; qui visitaient les kiosques ou cassaient la croute sur place.
Mission accomplie!
Les remarques qu'ils ont dû entendre recoupent certainement moult
commmentaires recueillis par le Fil , qui pourraient tenir aux deux témoignages
qui suivent. Celui de Geneviève Robitaille-Côté, une
collégienne de Saint-Féréole-les-Neiges fréquentant
le Cégep de La Pocatière, qui souhaite s'inscrire au Baccalauréat
en enseignement secondaire: «J'ai senti, en arrivant ce matin, un accueil
chaleureux. Les gens sont fins, ils savent nous mettre à l'aise.»
Puis celui de Jean-Claude Laplante, de Saint-Romuald, accompagnant son fils
Olivier, admis à la Faculté des lettres, en traduction: «On
ne s'imaginerait jamais que l'Université Laval est immense à
ce point.»
Ils sont venus de tous les coins du Québec, et même du Nouveau-Brunswick
et du Maine. Pour Johanne Morneau, la journée de bienvenue du 20
mai «valait la peine d'être mise sur pied»: «La journée
a pleinement rempli sa mission: elle a réussi à créer
le contact avec nos candidats», juge-t-elle finalement.