23 mai 1996 |
«Quelque 130 kilomètres de découvertes dans le piedmont
des Appalaches». C'est le programme que propose une équipe de
cinq étudiants du Programme interdisciplinaire de maîtrise
en aménagement du territoire et développement régional
(programme ATDR) du Département d'aménagement de l'Université
Laval afin de mettre en valeur le potentiel récréo-touristique
de la région traditionnelle des Bois-Francs.
Nathalie Brochu, Pierre Corbeil, Nancy Guay, Donald Fortin et Christian
Marcon se sont penchés pendant huit mois sur le cas de ce coin de
pays mal connu pour déterminer ce qui en faisait une destination
touristique unique au Québec. Après de multiples entrevues
auprès des intervenants locaux et moult visites sur le terrain, et
après avoir épluché la littérature sur la région,
les étudiants-chercheurs en arrivent à la conclusion qu'il
faut absolument confirmer la vocation du corridor récréo-touristique
traversant les MRC L'Érable et Arthabaska, qui se situe le long des
chemins de colonisation Craig et Gosford, entre Sainte-Agathe (à
l'est) et Warwick (à l'ouest).
Plan directeur régional et pôles thématiques
«L'idée est simple, mais les défis sont de taille: une
infrastructure d'accueil encore partielle et dispersée à renforcer,
un exercice patient d'efforts collectifs à maintenir pour faciliter
l'accès aux visiteurs sur un territoire constitué de terres
privées, un paysage négligé par endroits à rétablir,
et non le moindre, plus de 130 kilomètres de chemin, dont plusieurs
tronçons non pavés, inaperçus à partir des grands
axes de circulation», diagnostiquent les étudiants supervisés
par le professeur Peter B. Clibbon.
Ceux-ci suggèrent donc la mise en place d'un plan directeur régional
d'aménagement et de développement visant à promouvoir
le déploiement de la vocation récréo-touristique de
l'axe Craig-Gosford, mais également à «harmoniser les
outils d'urbanisme et à séquencer les interventions».
Une opération essentielle qui, selon eux, devrait aller de pair avec
la constitution de pôles d'accueil thématiques, et ce, à
partir des noyaux de villages existants. Par exemple, interprétation
et mise en valeur de l'héritage britannique à Inverness, historique
de l'acériculture à Saint-Pierre-Baptiste, accueil aux excursionnistes
de tous types à Bernierville et Chesterville, ensemble architectural
remarquable à Warwick, parc Lysander, pont couvert de la rivière
Palmer et parc de Sainte-Agathe, dans la partie est du corridor.
Le dévoilement de ce projet de mise en valeur du potentiel touristique
et récréatif de la région traditionnelle des Bois-Francs
s'inscrivait dans le cadre de la présentation des travaux du Laboratoire
d'aménagement des étudiantes et des étudiants de maîtrise
du Département d'aménagement, qui avait lieu le vendredi 3
mai, à l'École d'architecture de l'Université, située
au Vieux Séminaire de Québec.
D'autres études
Comme c'est le cas chaque année, le programme ATDR organise un stage
d'études sur le terrain dans une région proche de Québec.
Quatre autres équipes ont aussi scruté les régions
des Bois-Francs et de Lotbinière en 1995-1996.
Les thèmes abordés ont été les suivants: La
forêt comme instrument de développement régional (Chantal
Gendron, Patrick Hamelin, Marie-Claude Lavallée et Stéphane
McKenzie. Professeur: Pierre Fréchette); Impacts des grandes lignes
de transport d'énergie: le cas de la nouvelle ligne à 735
kV Lévis-Des Cantons (Philippe Belley, Éric Gélinas,
Hugo Grondin, Manon Morin et Jérôme Vaillancourt. Professeur:
Peter B. Clibbon); L'impact de l'accès aux services et de l'organisation
des activités sur le mode de vie dans les petites municipalités
rurales: cas de Saint-Valère et de Chesterville (Nacer Kessal, Marie-Chantal
Lecomte et Alain Therrien. Professeur: Martin Lee-Gosselin); Projet de réaménagement
du centre-ville de Victoriaville (Marc-André Bérubé,
Geneviève Dionne, David Fortier et Paul Gingras. Professeur: Claude
Dubé).