Conseil universitaire du 7 mai
Restructuration
La balle est maintenant dans le camp
du Conseil d'administration
La Faculté des arts pourrait être abolie
La question de la décentralisation de la gestion des masses salariales
est reportée
Valorisation accrue de la collaboration interdépartementale et interfacultaire
Au cours de sa séance tenue le 7 mai, le Conseil universitaire a
poursuivi et terminé l'étude, entreprise le mois dernier,
du Rapport sur la restructuration de l'Université Laval et a adopté,
sous forme d'avis au Conseil d'administration, les recommandations présentées
par le Comité auteur de ce rapport.
Ainsi, sous réserve des décisions que prendra, en cette matière,
le Conseil d'administration, la Faculté des arts serait abolie (recommandation
numéro 19), alors que le Département d'information et de communication,
l'un des éléments constitutifs de cette faculté, serait
rattaché, du moins provisoirement, à la Faculté des
lettres (recommandation 22). L'organisation actuelle de la Faculté
d'architecture et d'aménagement (23) fera l'objet d'une réévaluation.
Un comité spécial sera mis sur pied à cet effet par
la vice-rectrice aux études, et fera rapport au Conseil universitaire
et au Conseil d'administration, dans un délai de six mois. Ce même
comité sera également chargé d'étudier les cas
de l'École de musique (20) et de l'École des arts visuels.
Un dossier sur le statut de l'École de pharmacie (23) a déjà
été complété; il sera soumis aux instances décisionnelles
dans les meilleurs délais, alors que l'École des sciences
infirmières, avant toute modification à son statut (24), sera
soumise à une évaluation.
Quant à la recommandation 25 proposant que «la gestion des masses
salariales soit progressivement décentralisée vers les facultés»,
il a été décidé de surseoir à son étude
du fait que la direction de l'Université et le SPUL sont actuellement
en discussions à ce sujet, dans le cadre du protocole d'entente.
En ce qui concerne les sept recommandations suivantes, elles ont été
votées à la quasi- unanimité des membres du Conseil:
«Que l'Université procède, dans les meilleurs délais,
à un examen critique de l'application de la bidimensionnalité»
(26) - un comité spécial sera créé à
cet effet. «Que l'on tente d'éliminer les facteurs qui incitent
au cloisonnement et qu'au contraire on s'efforce de valoriser la collaboration
interdépartementale et interfacultaire» (27). Les vice-recteurs
donneront suite à cette recommandation dans leur champ d'action respectif.
«Que l'Université favorise l'embauche de professeurs appelés
à travailler dans deux départements, voire dans deux facultés
différentes (28). Le vice recteur aux ressources humaines entreprendra
des discussions avec le SPUL et les doyens en vue de donner suite à
cette recommandation. «Que les secrétaires de faculté
ne soient plus considérés comme des administrateurs au sens
des statuts» (29).
Là aussi, afin d'amender les statuts en conséquence, discussion
avec le SPUL, puis présentation d'une requête en vue de la
modification du certificat d'accréditation. «Que l'on prenne,
par rapport à la nomination de vice-doyens, une approche «base
zéro»; que la décision du Conseil d'administration à
l'égard de la nomination d'un vice-doyen soit double et qu'elle porte
sur l'autorisation du poste et sur la nomination de la personne» (30).
«Que, dans le prolongement de la recommandation n° 26, on revoie
toute la question des directions d'ensemble» (31). «Que soient
prévues des limites au renouvellement de mandat au sein des organismes
décisionnels et consultatifs» (32).
Avis de la Commission de la recherche
Le Conseil a ensuite adopté, successivement, des avis présentés
par la Commission de la recherche et ayant fait l'objet de recommandations
du vice-recteur à la recherche. Il s'agit d'avis sur: les critères
de jugement pour l'octroi ou le maintien du statut de Centre reconnu, l'évaluation
du Groupe de recherche en économie de l'énergie et des ressources
naturelles (GREEN), l'évaluation du Centre de recherche interuniversitaire
sur le béton (CRIB), l'évaluation de l'Observatoire du Mont
Mé-
gantic.
Évaluations de programmes et approbation d'accord
De la même façon ont été adoptées les
évaluations périodiques des programmes suivants : baccalauréat
en agroéconomie, baccalauréat en sciences de la santé
(physiothérapie), baccalauréat en sciences de la santé
(ergothérapie), baccalauréat en sciences du bois. De plus,
le Conseil a adopté l'adhésion de l'Université à
l'Accord-cadre franco- québécois entre la Conférence
des présidents d'universités (CPU), la Conférence des
directeurs d'écoles et de formations d'ingénieurs (CDÉFI)
et la Conférence des recteurs et des principaux des universités
du Québec (CRÉPUQ) sur la reconnaissance des diplômes
et la validation des études. Il a également changé
l'appellation du baccalauréat en diététique en celle
de «baccalauréat en nutrition».
Avis au Conseil d'administration
Enfin, trois sujets importants ont fait l'objet d'avis au Conseil d'administration,
sur lesquels nous reviendrons à l'occasion de leur présentation
à ce Conseil. Il s'agit du Rapport du comité chargé
de faire rapport sur les suites à donner au rapport du président
d'élection du recteur, destiné notamment à rendre beaucoup
plus transparente cette procédure d'élection; de l'évaluation
de la procédure de nomination des directeurs et directrices de département
qui sera menée par un comité spécial et de la restructuration
facultaire de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation,
qui prévoit la création de nouveaux département à
la suite de la fusion de départements existants.
Budget d'investissement
Outre le budget de fonctionnement (voir article à ce sujet), le Conseil
universitaire a adopté le budget d'investissement de l'Université
pour l'exercice 1996-1997. D'un montant de neuf millions de dollars, ce
budget est entièrement financé par le ministère de
l'Éducation du Québec, à même les enveloppes
habituelles. Il sera distribué, à parts égales, entre
les deux grands secteurs suivants : «Réaménagement et
rénovations» et «Mobilier et équipement». De
plus, La Fondation de l'Université Laval ajoutera 650 000 $ pour
l'appariement des fonds d'investissement étudiants.