Compressions budgétaires de 160 millions dans les universités
Compressions budgétaires dans les universités
en 1996-1997
Plus de 160 millions à absorber
En plus d'une coupure de 102 millions de dollars dans leur subvention de
base, les universités du Québec auront à assumer des
coûts de système qui auront pour effet de porter les compressions
totales à plus de 160 millions pour 1996-1997, soit environ 8 % de
leur budget de fonctionnement, annonce la Conférence des recteurs
et des principaux des universités du Québec (CREPUQ).
Parmi ces coûts de système, la CREPUQ relève notamment
l'augmentation de quelque 25 millions des dépenses non salariales
dont l'indice de prix vient de connaître une hausse de 6,5 %, en grande
partie attribuable è l'augmentation de 40 % du prix du papier et
des produits connexes. Autres éléments des coûts de
système, l'avancement du personnel dans les échelles de traitement
(11 millions) et le retrait de la Loi 102 (13 millions). La CREPUQ signale
également que si les universités devaient appliquer à
leurs personnels la politique salariale gouvernementale, il faudrait compter
un autre 13 millions de dollars. Au total, les établissements universitaires
auraient donc à absorber en un an des compressions presque aussi
importantes que celles qu'ils ont subies pour les trois dernières
années.
Par ailleurs, au-delà de ces compressions, les universités
devront également assumer l'impact de la diminution de leur clientèle
étudiante qui devrait représenter un montant supérieur
à 10 millions de dollars. «Les universités ont toujours
affirmé leur volonté de contribuer à l'effort collectif
en vue de redresser les finances publiques, et elles réitèrent
cet engagement. Mais il serait illusoire de penser qu'elles pourront, année
après année, absorber des compressions de cet ordre sans que
ne soit mise en cause leur capacité concurrentielle par rapport aux
autres universités canadiennes sur le plan de la qualité,
surtout que leur coût par étudiant est déjà parmi
les plus bas au pays, comme le démontre un document récent
de la crepuq», a déclaré son président, Pierre
Reid, qui est également recteur de l'Université de Sherbrooke.
«Alors qu'au sortir de la Conférence sur le devenir social et
économique du québec, il est plus que jamais acquis que l'éducation
en général, et l'enseignement et la recherche universitaires
en particulier, constituent la clé de voûte de l'avenir du
Québec, il faudra être vigilant et s'assurer que l'on ne compromette
pas l'un des atouts les plus précieux de la société
québécoise, a conclut le président de la CREPUQ.