Test du PSA pour le cancer de la prostate: efficacité de 97%
Dépistage précoce du cancer de la prostate
Efficacité de 97%
Un test de dépistage du cancer de la prostate faisant appel à
une protéine, le PSA (Prostate Specific Antigen), permettrait de
dépister 95% des tumeurs de la prostate alors qu'elles sont encore
à un stade précoce de développement. Utilisé
dans le cadre d'un programme de dépistage annuel du cancer de la
prostate chez les hommes à risque, ce test éliminerait pratiquement
tous les cas où les cancers sont découverts trop tard pour
être traités. Voilà ce que soutiennent les chercheurs
Fernand Labrie, Bernard Candas, Leonello Cusan, José-Luis Gomez,
Pierre Diamond, Raul Suburu et Martin Lemay de la Faculté de médecine
(Centre de recherche du CHUQ, pavillon CHUL) dans la livraison de février
de la revue scientifique Urology .
Les chercheurs ont tiré ces conclusions au terme d'une étude
de six ans portant sur un groupe d'hommes de 45 à 80 ans qui ont
subi annuellement un examen de la prostate par toucher rectal ainsi qu'un
test de dépistage du PSA à partir d'un échantillon
de sang. Lorsque l'examen par palpation ou le test du PSA donnait un résultat
anormal, le diagnostic était confirmé à l'aide d'une
échographie transrectale de la prostate. Lors des 8029 premières
visites des sujets, les chercheurs ont dépisté 322 cancers
dont 26 à un stade avancé (présence de métastases).
Lors de 14 554 visites annuelles subséquentes d'un sous-groupe de
ces mêmes sujets, 117 nouveaux cas ont été découverts
mais un seul avait atteint un stade avancé. Utilisé seul,
le test du PSA aurait dépisté 97% des cas de cancer lors des
visites annuelles et 86% des cas lors de la première visite. De plus,
l'incidence des cas de cancer dépistés correspond à
peu près à ce qui prévaut dans la population, ce qui
va à l'encontre des critiques qui estimaient que le test dépistait
de petites tumeurs qui n'évolueraient jamais en cancer.
Jean Hamann