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11 avril 1996 ![]() |
Depuis sa création en 1970, le Service des activités sportives
(SAS) a poursuivi activement des objectifs de contribution positive au développement
d'un milieu de vie intéressant et stimulant pour les membres de la
communauté universitaire. Dès son ouverture, le PEPS est devenu
le «centre nerveux» anticipé par ses promoteurs. Les étudiants
et les étudiantes ainsi que les membres du personnel y sont accourus
et ce phénomène ne s'est jamais démenti par la suite.
En évolution continue
Au fil des années, le SAS a connu une évolution tant au niveau
de sa structure que de sa clientèle et de ses programmes. De 1970
à 1973, ce sont Gaston Marcotte et son équipe qui ont eu la
tâche de mettre en place les programmes d'activités tout en
les harmonisant avec les installations du temps. À cette époque,
l'unité regroupait deux volets: les programmes d'activités
et les services. Cinq secteurs d'activités étaient proposés
aux usagers: la récréation physique, l'éducation sportive,
le sport intramural, le sport interuniversitaire et le sport amateur.
En 1973, devant l'envergure des installations, le conseil de l'Université
scinda le SAS en deux unités. Le SAS garda l'une de ses missions
initiales: continuer à offrir aux diverses clientèles des
programmes d'activités adaptés aux besoins des gens. L'unité
fut alors regroupée sous la bannière des services aux étudiants
de Vie étudiante. Quant au volet «installations et équipements»,
il devint un service distinct avec comme mandat de s'assurer du développement
des installations et de prospecter la réalisation d'événements
d'envergure nationale et internationale. Jacques Loiselle succèda
à Gaston Marcotte à la direction du SAS tandis qu'on confia
la direction du nouveau Service des installations et des équipements
sportifs (SIES) à Jean Lemieux.
Les années 70, 80 et 90 furent axées sur la consolidation
des programmes et des installations. Toutefois, en 1995, en raison du contexte
économique difficile et aface à la nécessité
de rationaliser les ressources et de protéger l'existence des programmes,
le Conseil universitaire décida de réunifier les deux unités
en une seule entité de façon à épargner sur
le plan administratif. En 1996, le SAS compte six programmes et pas moins
de 71 activités distinctes, sous la direction de Gilles D'Amboise
depuis 1985.
Le membership et les programmes
Bon an, mal an, quelque 65 % des étudiants et étudiantes inscrits
à temps complet à l'Université confirment leur membership
au SAS et, par conséquent, leur intérêt à pratiquer
un sport ou une activité physique. Par ailleurs, près de 25
% du personnel fait de même. Ces deux catégories ont toujours
regroupé plus de 85 % du membership global du SAS. Ces données
sont très significatives et témoignent de l'envergure des
besoins dans le milieu de vie et de travail que représente l'Université
Laval.
Le sport a pris la place qu'il devait occuper sur le campus. Les programmes
d'activités ont constamment évolué pour répondre
aux besoins et aux attentes et pour procurer aux participants et aux participantes
des expériences empreintes des vraies valeurs du sport. Par exemple,
les ligues intra-universitaires accueillent annuellement plus de 3 200 personnes
dont 77 % d'hommes. Dans le programme d'initiation et de perfectionnement,
un virage entrepris dans les années 80 a permis de développer
certains secteurs dont le golf et les arts martiaux, tout en se tournant
vers une approche personnalisée. L'approche des activités
de mieux-être a été intégrée au programme
de conditionnement physique.
L'arrivée également du «workout» a aussi amené
une augmentation de la participation féminine qui se situe à
80 % dans ce type d'activité. Quant aux activités récréatives,
elles favorisent, plus que jamais, la prise en charge des projets sportifs
par les étudiants et les différents groupes de la cité
universitaire. Enfin, le SAS a développé, depuis 1982, une
expertise unique au Canada en regard à ses clubs d'excellence. Relevant
du SAS, ceux-ci ont été structurés en organismes sans
but lucratif et leur gestion est assurée par des gens du milieu régional.
Le PEPS est aujourd'hui un milieu de vie favorisant l'épanouissement
personnel, la rencontre sociale et l'intégration au milieu universitaire.
Il est un outil de promotion et de recrutement de premier ordre, un lieu
d'ouverture sur la collectivité régionale et un milieu propice
au développement de projets à responsabilités partagées
avec divers organismes ou entreprises de la région.
Des événements spectaculaires
Les événements spéciaux ont constitué un chapitre
important de l'histoire du PEPS. Par leur quantité (plus de 1 700),
par leur qualité mais aussi par leur diversité. Ces événements
- dont 96 internationaux et 156 nationaux - ont contribué à
amener sur le campus un nombre important de visiteurs parmi les quatre millions
dénombrés durant ces 25 années.
Quand le PEPS fut construit en 1970, personne n'aurait pu prédire
les succès remarquables de ce centre et de son apport à l'Université
Laval. Bien sûr, sur le plan sportif, le PEPS fut un atout régional
pour l'obtention d'événements de prestige. On n'a qu'à
penser aux grandes compétitions d'athlétisme beaucoup plus
accessibles dans les années 70 que maintenant. Tout comme il serait
surprenant de voir apparaître au stade les grands noms du tennis contemporain.
Ce fut pourtant le cas en 1971, 1972 et 1973 avec le Tournoi international
Rothmans et ses vedettes Borg, Connors, Laver, Ashe, etc. La première
décennie fut particulièrement riche en sensations de toutes
sortes. Après le tennis et l'athlétisme, le PEPS fut le théâtre
de manifestations très relevées et aussi très variées.
On pense ici à la Coupe d'Amérique du Nord de water polo (1972),
la Superfrancofête (1974), les Jeux olympiques (1976), le Championnat
mondial de curling junior (1976) et la Sélection des Amériques
en athlétisme (1979).
Le PEPS dut relever d'autres défis importants entre 1980 et 1990.
Une décennie encore très emballante au niveau sportif avec
la Coupe Canada en judo (1980), l'Omnium canadien de badminton (1981), le
Tournoi de hockey midget Air Canada (1983) et Rendez-vous 87. Toutefois,
ces dix années ont surtout été marquées par
deux événements exceptionnels: la visite du pape Jean-Paul
II en 1984 et celle de Mère Teresa en 1985.
Le Pavillon de l'éducation physique et des sports continue de jouer
un rôle significatif pour l'Université mais aussi pour la région
de Québec. Les grands événements sont diversifiés,
les rencontres internationales sont toujours très appréciées
et le partenariat nécessaire pour la mise en place des comités
organisateurs est toujours aussi dévoué.
Souvent copié mais jamais égalé
Inauguré le 22 janvier 1971, le PEPS a été construit
au coût de huit millions de dollars et regroupait à l'origine
un ensemble d'installations: la piscine, le stade couvert, le grand gymnase,
des gymnases auxiliaires, une palestre pour la gymnastique, la salle d'entraînement
(DPG), des courts de squash et de racquetball, des salles de cours ainsi
que des locaux administratifs. Très rapidement, le PEPS devint aussi
un immense laboratoire d'enseignement et de recherche en éducation
physique ( voir encadré ).Selon l'actuel directeur du Service des
activités sportives, Gilles D'Amboise, <<le PEPS fut l'un des
premiers, sinon le premier, d'une série de complexes sportifs intégrés
à voir le jour sur les campus universitaires québécois
et canadiens. Il fut le premier à regrouper autant d'installations
intérieures et qu'extérieures et à offrir des services
aussi complets. Sans faire preuve de chauvinisme, je crois que l'on peut
affirmer qu'il fut beaucoup copié mais jamais égalé.>
Sous la direction de Jean Lemieux et Guy Vézina, ex-directeurs du
Service des installations et des équipements sportifs et, aujourd'hui,
respectivement vice-recteur exécutif-adjoint et directeur du Service
de sécurité et prévention, l'éventail des installations
a pris un essor considérable au fil des années. La tenue d'importantes
manifestations sportives et culturelles a notamment permis de poursuivre
le développement des installations, déjà bien amorcé.
«La présentation de la Superfrancofête, un rassemblement
sportif et culturel de tous les pays francophones, à l'été
1974, en est un bon exemple, mentionne Gilles D'Amboise. Ce rendez-vous
d'envergure internationale aura permis de créer, à proximité
du PEPS, une piste extérieure d'athlétisme de 400 m. L'année
suivante, une aréna abritant deux patinoires, dont l'une ceinturée
de gradins pouvant accueillir 2500 personnes, est venue se greffer au complexe
initial.»
Sur le plan des équipements, il ne faut pas négliger la présentation
de matchs de handball au PEPS dans le cadre des Jeux olympiques de Montréal
qui ont permis à l'Université de faire l'acquisition de gradins
pouvant accueillir 4 000 personnes. Ce sont des retombées «olympiques»
encore fort utiles aujourd'hui. La venue du pape Jean-Paul II, en septembre
1984, aura laissé également un héritage non-négligeable
dans le domaine des installations extérieures. Terrains de soccer,
de softball et de volleyball, ont, tour à tour, poussé comme
des champignons durant la dernière décennie. Plus récemment,
l'aménagement d'un centre d'enseignement et de pratique libre du
golf de même que la transformation de l'intérieur de la piste
d'athlétisme en stade de football ont complété la gamme
unique des installations offertes à la communauté.