Le Marché du livre usagé toujours populaire
Le Marché du livre usagé toujours populaire
Deux fois l'an, depuis maintenant près d'une décennie et demie,
on s'est habitués à voir s'étendre, au deuxième
étage du pavillon Charle-De Koninck, les tables de livres usagés
du Marché du livre de la CADEUL.
Ce début de trimestre d'hiver n'a pas fait exception à cette
règle économique déjà bien ancrée dans
les moeurs estudiantines. À l'ouverture, le lundi 22 janvier à
8 h 30, ce fut - comme il fallait s'y attendre - la véritable cohue,
la recherche effrenée de l'ouvrage à prix «abordable».
La moitié des ventes se réalise dès cette première
journée, nous confirme Michel Mullins, engagé comme responsable
du Marché du livre usagé par la Confédération
des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université
Laval (CADEUL).
Plus de 15 000 volumes s'offrent ainsi en pâture à un achalandage
grouillant qui ramasse en passant tantôt le manuel obligatoire, tantôt
le roman, tantôt l'essai philosophique, parfois le best seller du
«nouvel âge» ou le livre de recettes.
Lorsque que la marée d'acheteurs et d'acheteuses aura cessé
de déferler dans l'enceinte du Marché, le lundi 29 janvier
à 17 h 30, elle aura érodé des deux tiers le contenu
des tables et des boîtes auparavant remplis de livres.
Une fois calculées les dépenses auxquelles on ne peut se soustraire
(salaires, location de panneaux et de tables, impression de fiches, ligne
téléphonique et autre matériel), puis le retour des
taxes dans les coffres de l'État, les frais d'administration de 16
% que le Marché perçoit sur chaque vente laisseront peut-être
un léger surplus qui reviendra à la CADEUL.
L'utilité du Marché du livre usagé de la CADEUL ne
s'est jamais démentie. Ce «service public» du début
de trimestre semble être là pour rester encore longtemps. Car,
comme l'affirme le proverbe: «Les étudiants s'envolent, mais
les écrits restent.»
GABRIEL CÔTÉ
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