28 mars 1996 |
«Les étudiants africains se sentent membres de la communauté
universitaire à part entière et souhaitent, à cet effet,
être traités comme tels. Beaucoup de préjugés
circulent à notre endroit; en montrant certaines facettes de notre
culture, nous souhaitons être mieux connus des différentes
communautés culturelles», affirme Mamadou Wane, président
de l'UGÉAQ (Union générale des étudiantes et
étudiants africains à Québec).
C'est dans cette optique qu'aura lieu la soirée de gala interculturelle
de l'UGÉAQ, le vendredi 29 mars, à 18h, à l'Hôtel
Plaza Universel (3031 boul. Laurier). Réunissant des autorités
politiques, admnistratives, diplomatiques et universitaires, cette rencontre
se veut une occasion unique d'ouvrir le dialogue et d'apprendre à
se connaître les uns et les autres, insiste Mamadou Wane. En plus
de déguster un excellent repas, les participants au gala auront droit
à un spectacle animé par des artistes africains connus. Le
tout se terminera par une grande soirée dansante sur les rythmes
endiablés de la musique africaine.
Essentiellement, l'UGÉAQ vise à défendre les droits
et les intérêts des étudiants et stagiaires africains,
à promouvoir et diffuser les cultures africaines et enfin, à
mettre en valeur la recherche scientifique sur l'Afrique. Organisme à
but non lucratif, l'UGÉAQ a été créée
en 1962 et représente à cet égard l'une des plus anciennes
associations étudiantes de l'Université Laval. Elle regroupe
toutes les associations nationales africaines qui se chiffrent à
une quinzaine sur le campus.
Des traditions à respecter
Interrogé sur les activités mise sur pied par l'UGÉAQ,
Mamadou Wane précise qu'à l'Université Laval, l'organisation
de fêtes ou de rencontres entre étudiants africains revient
principalement aux responsables de ces associations. «Le 4 avril, date
de la fête nationale du Sénégal, l'Association des étudiants
du Sénégal invite les étudiants africains de tous les
pays à venir fêter, donne-t-il comme exemple. Pour nous, souligner
ces fêtes est une tradition à respecter. En même temps,
c'est toute l'Afrique qui se retrouve.»
À l'automne 1995, à l'Université Laval, les étudiants
africains étaient au nombre de 756 sur un total de1 626 étudiants
étrangers, comptant ainsi pour 46,5 % de l'ensemble. Notons que ce
chiffre (756) n'inclut pas les étudiants d'origine africaine naturalisés
Canadiens et qui, par conséquent, ne sont pas considérés
comme des étudiants étrangers. Quant à la provenance
des étudiants africains, les cinq pays en tête sont le Maroc,
avec 140 étudiants; la Tunisie (113); la Côte-d'Ivoire (80);
le Sénégal (67) et le Gabon (55).
Le pourcentage d'étudiants africains par rapport aux autres étudiants
étrangers) est de 38,3 % au 1er cycle, de 54,8 % au 2e cycle et de
49,7 % au 3e cycle. Tous cycles confondus, ces étudiants se retrouvent
en majorité dans les domaines d'études suivants: sciences
et génie (193); sciences de l'administration (120); sciences sociales
(108) et sciences de l'agriculture et de l'alimentation (100).
Rappelons que les billets pour la soirée de gala interculturelle
sont en vente au coût de 15 $ (jusqu'au 27 mars à 22 h) au
bureau de l'UGÉAQ. Pour plus d'information: 656-7777, poste 14918
ou 11332 ou au service des activités socio-culturelles, au 656-2765.