21 mars 1996 |
En raison de sa petite taille - elle ne mesure que cinq pieds, ce qui
fait d'elle la plus petite basketteuse à s'aligner avec une formation
universitaire au pays - elle ne figurait pas nécessairement dans
le portrait de famille du Rouge et Or, il y a cinq ans.
Invitée au camp d'entraînement de l'équipe en septembre
1991, Sophie Morin a tôt fait de prouver à l'entraîneure
Linda Marquis qu'elle avait sa place dans l'alignement de la seule institution
francophone à offrir un programme de basketball au Canada. En quelques
années, la joueuse numéro 7 est devenue le leader et l'âme
du Rouge et Or. Sa vitesse, sa détermination, son désir de
se battre pour chaque balle et sa maturité ont fait de ce «p'tit
bout de femme» un exemple d'inspiration pour ses coéquipières
et pour celles qui perndront sa relève l'an prochain.
«J'avais des interrogations sur la possibilité qu'une joueuse
avec un petit gabarit comme celui de Sophie puisse réussir au niveau
universitaire», se souvient Linda Marquis qui complète sa onzième
saison à la tête de la formation du Rouge et Or. «Toutefois,
elle m'a éblouie lors du camp d'entraînement et elle a su se
tailler une place au sein des arrières de l'équipe. À
chaque match, par son jeu inspiré, elle m'a fait voir que j'aurais
commis une grave erreur en l'ignorant et en ne lui permettant pas de se
développer dans notre programme.»
Le prix de la victoire
«Sophie est une fille au coeur. Elle sait ce que c`est que de payer
le prix pour gagner. Elle n'a pas peur de relever des défis et de
se mesurer aux géantes de sa discipline. Sa petite taille l'oblige
à travailler très fort pour faire sa marque et s'imposer.
Sur le court, elle contrôle admirablement bien la situation et fait
preuve d'intensité dans toutes les phases du jeu. Je suis très
fière d'elle et de sa contribution pour l'équipe», signale
Linda Marquis. L'aventure du basketball universitaire aura permis à
cette jeune femme de 24 ans, originaire d'Amos, d'acquérir certaines
valeurs qu'elle entend transposer dès cet été, dans
son futur emploi dans les institutions bancaires ou dans le secteur administratif
d'une entreprise.
«Le fait de donner le maximum jour après jour, de travailler
en équipe, d'avoir l'esprit compétitif et le respect d'autrui
sont autant de valeurs qui me reflètent et que je continuerai de
prôner toute ma vie» fait valoir Sophie Morin, qui vient au troisième
rang des compteuses du Rouge et Or, cette saison, avec une production de
192 points en 26 matchs.
Depuis son arrivée avec la formation de l'Université Laval,
cette joueuse pleine de fougue qui, durant son passage au secondaire, à
pratiqué de façon compétitive le volleyball, le patinage
de vitesse, la ringuette et l'athlétisme, à toujours été
de l'alignement partant de l'équipe. Cette année, elle a évolué
pratiquement durant les 40 minutes de chaque match. Membre de la première
équipe d'étoiles au Québec en 1993-1994, Sophie Morin
a mérité cette distinction, cette semaine encore.
L'an dernier, elle fa été nommée joueuse la plus utile
de l'équipe lors du Gala du Mérite sportif Rouge et Or. La
présentation des championnats canadiens, disputée au PEPS
les 8, 9 et 10 mars, aura marqué la fin d'une carrière bien
remplie puisque Sophie a permis à son équipe d'enlever la
septième place lors de cet événement.