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21 mars 1996 ![]() |
Le jeudi, 15 janvier dernier, l'équipe d'Action-Raccompagnement
effectuait son millième raccompagnement à l'Université
Laval. Créé en janvier 1994, ce service offre aux étudiants
et aux étudiantes qui en font la demande la possibilité d'être
accompagnés dans leurs déplacements nocturnes sur le campus,
et ce, tous les soirs de la semaine, de 19 h à 1 h du matin. Fort
de plus de 60 bénévoles, Action-Raccompagnement effectue en
moyenne 20 raccompagnements par semaine. «Nous aimerions atteindre
une moyenne hebdomadaire de 30 raccompagnements, remarque le président
de cet organisme sans but lucratif, François Rousseau. Ignorant le
fait que les équipes circulent continuellement sur le campus, plusieurs
étudiants hésitent encore à faire appel à nos
services par peur de "déranger" nos bénévoles.
Nous aimerions qu'ils développent le réflexe de nous appeler
en cas de besoin.»
En faisant appel à Action-Raccompagnement, un service gratuit et
confidentiel, toute personne est assurée qu'on réponde à
sa demande dans un délai n'excédant pas 10 minutes. Une personne
qui a un cours tous les mardis soir peut même «réserver»
les services de l'organisme pour l'ensemble du trimestre. L'équipe
accompagnatrice est composée d'un étudiant et d'une étudiante
de l'Université Laval. Ces bénévoles peuvent profiter
de la reconnaissance d'un cours optionnel équivalent à trois
crédits, s'ils investissent au moins 150 heures dans l'organisme.
Volet communautaire
Action-Raccompagnement négocie présentement une entente de
partenariat avec le Service de sécurité et de prévention
de l'Université Laval dans le but d'élargir son volet «prévention»
et d'apporter ainsi un coup de main au service. «Le Service de sécurité
et de prévention n'a pas toujours le temps de contrôler les
petits sentiers sombres du campus; le simple fait d'offrir une présence
active et une certaine visibilité en ces endroits diminuerait peut-être
les craintes des étudiants», estime François Rousseau,
qui prévoit aussi développer un volet communautaire en septembre
prochain.
Ce volet communautaire viendra répondre à un besoin des étudiants
qui habitent sur le campus. En effet, plusieurs d'entre eux hésitent
à faire une «grosse épicerie», parcequ'ils auraient
de lourds paquets à porter au retour. «On pourrait, à
ce moment là, leur offrir une autre paire de bras, mais pour cela
on doit s'entendre avec le Service de sécurité et de prévention
afin de pouvoir déborder quelque peu des limites du campus.»
Selon Lise Rodrigue-Fafard, conseillère en mesure d'urgence et en
prévention du crime à l'Université Laval, le service
Action-Raccompagnement n'a pas eu nécessairement d'effet sur le taux
de criminalité mais il a entraîné une augmentation du
sentiment de sécurité chez la clientèle universitaire.
C'est ce que démontrent des données extraites de sondages
effectués auprès des étudiants.
En septembre prochain, François Rousseau compte rencontrer différents
groupes d'étudiants afin de recueillir leurs commentaires et leurs
attentes face à Action-Raccompagnement. D'ici là, toutes les
suggestions sont les bienvenues. Pour plus d'informations, composez le 656-SOIR.