14 mars 1996 |
Dans son rapport déposé le 5 mars au Conseil universitaire,
le second Comité sur la restructuration facultaire à l'Université
Laval, qui était présidé par le recteur Michel Gervais,
recommande que soit conservé le principe de la division de l'Université
en facultés. Au terme d'une large consultation de la communauté
universitaire, le rapport ne retient donc pas la proposition faite en mars
1995 par le Comité Bélanger de diviser l'Université
en quatre grands secteurs. De plus, ce second Comité souhaite que
soit mieux reconnue la diversité des facultés, notamment sur
le plan de leur représentation au sein des instances centrales de
l'Université, et souhaite un allégement de la composition
des commissions du Conseil universitaire et du Conseil de la Faculté
des études supérieures. Selon le président du second
Comité, même si le modèle de restructuration proposé
par le Comité Bélanger n'a pas été retenu, à
peu près tout le monde était d'accord avec ses objectifs de
changements significatifs.
Trente-deux recommandations
Poursuivant la réflexion en ce sens, le rapport Gervais y va donc
de 32 recommandations, pour la plupart accompagnées d'une marche
à suivre et d'un échéancier mesuré en mois.
Parmi les principales recommandations du rapport, figure l'abolition de
la Faculté des arts, et la transformation de la Faculté de
philosophie en département rattaché à la Faculté
des lettres ou à celle des sciences sociales. Il est aussi suggéré
d'étudier la possibilité de restructurer les facultés
des lettres et des sciences sociales, ou de les regrouper pour créer
une grande «Faculté des sciences humaines» ou «Faculté
des lettres et sciences humaines (ou sociales)». Le rapport recommande
aussi des amendements aux statuts de l'Université afin d'éliminer
le statut d'«école non rattachée»: les écoles
qui ont ce statut, telles l'École des sciences infirmières
ou celle de pharmacie, doivent ou bien devenir départements de faculté,
ou bien des facultés elles-mêmes.
Le rapport demande par ailleurs à la Faculté des sciences
et de génie de réfléchir à la création
d'une Faculté de génie. Enfin, le rapport recommande une décentralisation
de la gestion des masses salariales vers les facultés, et l'approche
de la «base zéro» pour la nomination des vice-doyens des
facultés.
Six principes directeurs
Les 32 recommandations du Comité Gervais reposent sur les six grands
principes directeurs suivants: décentralisation, responsabilité
et imputabilité; reconnaissance de la diversité comme valeur
et rejet du «mur à mur»; comparabilité avec les
autres grandes universités canadiennes; allégement et plus
grande fonctionnalité de l'administration; relativité de l'importance
des structures; nécessité de conserver l'acquis et d'éviter
la «table rase».
En appuyant ses recommandations sur ces grands principes directeurs, le
Comité Gervais souhaite surtout enclencher un processus de remise
en question des modes habituels de fonctionnement à l'Université
et ouvrir la porte à de multiples recommandations venant de toutes
sources en vue de l'allégement de l'administration.
Outre le recteur, Michel Gervais, ce second Comité sur la restructuration
facultaire était composé des membres suivants: Raymonde Touzin,
membre du Conseil d'administration, Monique Lévesque, membre du personnel
administratif et du Conseil universitaire, Louis Balthazar, Thérèse
Laferrière et Michel Lecours, professeurs, ainsi que Jean-François
Huot, étudiant du premier cycle. On trouvera le texte du Rapport
en page 9 et suivantes de ce numéro. La version
intégrale du Rapport du second comité sur la restructuration
facultaire est accessible sur Alérion.