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14 mars 1996  |
«Oui à l'éducation, non aux coupures!»
Plusieurs milliers, d'étudiants et d'étudiantes de toutes
les régions du Québec convergeront vers l'Assemblée
nationale, le mercredi 20 mars à 13 h, pour manifester contre les
coupures importantes que le gouvernement québécois s'apprête
à effectuer dans le secteur de l'éducation.
Le grand rassemblement, chapeauté par la Fédération
étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération
étudiante universitaire du Québec (FEUQ), se déroulera
sous le slogan «Priorité à l'éducation et non
aux coupures!». C'est la Confédération des associations
d'étudiants et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL)
qui a été chargée de l'organisation de l'événement.
La CADEUL pourra compter, pour ce faire, sur la collaboration des associations
étudiantes des cégeps et des collèges de la région.
«Le gouvernement du premier ministre Lucien Bouchard en est rendu à
l'heure des choix. Il doit absolument donner la priorité à
l'éducation, à la jeunesse», juge François-Nicolas
Pelletier, président de la CADEUL. Le premier dirigeant de la Confédération
estime à 500 millions de dollars la ponction que le gouvernement
provincial serait sur le point d'«administrer» au monde de l'éducation.
Des conséquences désastreuses
Les coupures appréhendées dans l'imminent prochain budget
p; si elles se concrétisent p; se traduiront, selon lui,
par une hausse des frais de scolarité, une diminution de la qualité
de la formation et par d'importantes baisses de services et de ressources.
Tout dégel des frais de scolarité, qui impliquerait une hausse
pouvant aller jusqu'à 50 %, entraînera dans son sillage d'autres
conséquences fâcheuses, craint François-Nicolas Pelletier.
Ces sombres nuages à l'horizon prendraient la forme, notamment, d'un
fort taux de décrochage et d'un accroissement de la précarité
de la situation financière des étudiants.
Le moment est donc venu, pour tous les étudiants et toutes les étudiantes
des niveaux collégial et universitaire, de «s'unir et de dénoncer
ceux qui hypothèquent l'avenir de notre société»,
déclare le président de la CADEUL. Celui-ci espère
d'ailleurs que les étudiants et les étudiantes de l'Université
Laval se joindront en grand nombre à leurs confrères et consoeurs
des autres régions du Québec.
Point de ralliement
Au moment d'écrire ces lignes, la CADEUL attendait toujours une réponse
de la direction de l'Université Laval à sa demande de suspension
des cours pour la durée de la manifestation, c'est-à-dire,
pour l'après-midi du 20 mars. Le point de ralliement des manifestants
de Laval sera situé en face du pavillon Alphonse-Desjardins. Des
navettes spéciales p; ainsi que les autobus réguliers
de la STCUQ empruntant les circuits 800 et 801, pour ceux et celles qui
possèdent déjà un laissez-passer de la STCUQ p;
pourront les conduire, à compter de 12 h 30, sur les lieux du rassemblement,
devant l'Assemblée nationale.