14 mars 1996 |
Il est vrai, certes, que le premier réflexe de la majorité
des étudiants et des étudiantes, une fois rendus dans le dernier
droit de leurs études de 1er cycle, est de songer à se trouver
un emploi. Mais le contexte économique actuel fait qu'un nombre croissant
d'entre eux décident de rester à l'Université et d'entreprendre
des études de maîtrise, ou de doctorat, s'ils ont réussi
à passer à travers le 2e cycle.
À preuve: de 1989-1990 à 1994-1995, le nombre de diplômes
de 2e cycle conférés par l'Université Laval est passé
de 961 à 1 357, soit une augmentation de 71 %. Le taux de croissance
du côté du 3e cycle s'élevait à 64 %, pour sa
part, le contingent de diplômés grimpant de 142 à 223
au cours de la même période. L'Université Laval possède
l'un des meilleurs taux de diplomation aux études supérieures
au Canada, de rappeler le doyen Nguyen.
Une chance unique
Selon lui, notre établissement a beaucoup à offrir à
l'étudiant ou à l'étudiante qui persévère
au-delà de son premier cycle universitaire. Elle est d'abord une
université dite «complète»: pas moins de 160 programmes
de maîtrise et de doctorat y sont proposés. Les professeurs
et professeures sont disponibles. De plus, l'environnement immédiat,
le campus, favorise les échanges.
Sur le plan financier, les étudiantes et les étudiants québécois
inscrits aux cycles supérieurs peuvent bénéficier du
système de prêts et bourses du ministère de l'Éducation
du Québec. Mais ils peuvent également obtenir, s'ils se qualifient,
de l'aide d'organismes de l'Université: une des bourses d'excellence
à la maîtrise, du Fonds de soutien au doctorat ou de la Fondation
de l'Université Laval, l'ensemble de toutes ces bourses totalisant
quelque 3,7 milions de dollars. Il arrive aussi que certains d'entre eux
travaillent comme assistants en enseignement ou en recherche.
Dihn N. Nguyen voit dans les études supérieures, et à
prime abord dans le 2e cycle, une occasion unique pour tout individu d'avoir
une «vue synthétique de son domaine d'études» tout
en apprenant à bien analyser un problème donné. «Les
bienfaits dépassent largement le simple côté intellectuel.
Une maîtrise lui permettra d'être compétitif non seulement
sur le marché du travail, mais aussi dans la vie», pense-t-il.
Et de rajouter: «Avoir une maîtrise, de ce temps-ci, ce n'est
pas un luxe.»