Embouteillage sur Internet:trois scénarios envisagés
Trois avenues pour sortir de l'embouteillage sur Internet
L'engorgement des lignes téléphoniques pour l'accès
hors campus réduit la qualité du service. Une tarification
mensuelle en vue.
Dans un rapport interne déposé avant Noël, le Groupe
de travail chargé d'étudier le problème d'engorgement
des lignes téléphoniques donnant accès à Internet
à partir de l'extérieur du campus propose trois scénarios
pour améliorer le service actuel. Ces scénarios vont de l'adoption
de quotas mensuels d'heures d'utilisation, accompagnés d'un resserrement
des mécanismes d'identification des usagers, à la facturation
complète du service. Peu importe le scénario qui sera finalement
retenu par la direction de l'Université, les usagers qui désirent
obtenir un accès rapide et assuré à une ligne Internet
devront se résoudre à payer un tarif mensuel. «L'engouement
pour Internet est tel qu'on n'est plus en mesure de maintenir la gratuité
universelle tout en offrant un service efficace», dit le vice-recteur
aux Services, Benoît Dumais.
Depuis plusieurs mois, la popularité d'Internet auprès des
membres de la communauté universitaire cause de sérieux problèmes
d'engorgement des 75 lignes téléphoniques servant à
accéder à Internet à partir de l'extérieur du
campus. Le nombre de demandes pour entrer en ligne dépasse largement
la capacité du système, une situation qui fait de nombreux
mécontents parmi les usagers. Le fait que beaucoup de personnes aient
donné leur code d'accès à des membres de leur famille
ou à des amis et que ceux-ci les aient répétés
à la ronde a contribué à accroître la compétition
déjà féroce pour ces lignes.
Trois scénarios
L'Université a déjà investi 100 000 $ dans l'achat
de l'équipement requis pour les 75 lignes existantes sans compter
la facture récurrente de location des lignes qui atteint 43 000 $
par an. L'ajout de chaque ligne supplémentaire coûterait environ
1 500 $ plus les frais récurrents, un investissement appréciable
qui va à contre-courant des coupures de 15 % que doivent absorber
toutes les unités.
Le premier des trois scénarios envisagés propose le maintien
des 75 lignes actuelles, accompagné de quotas mensuels d'heures d'utilisation
et de procédures d'identification plus rigoureuses lors de l'entrée
en ligne. «Comme ces 75 lignes sont insuffisantes pour répondre
adéquatement à la demande (le ratio de l'industrie est d'environ
dix clients par ligne), les membres de la communauté universitaire
désirant un meilleur service pourraient l'obtenir d'une firme externe
et l'Université ferait les démarches pour que ce soit aux
meilleurs tarifs de base et horaires possibles», explique Jean-Marie
Poulin, directeur adjoint au Service de l'informatique et des télécommunications
(SIT).
Le deuxième scénario propose l'abandon des 75 lignes gratuites
actuelles et la privatisation de tous les services d'accès. Enfin,
le scénario 3 propose que le service soit offert par le SIT mais
que des frais soient imposés aux usagers afin d'en assurer l'autofinancement.
Décision en fin janvier
Afin d'estimer le coût de ces différents scénarios,
l'Université fait paraître cette semaine un appel d'offres
portant sur le service de lignes d'accès à Internet. À
la lumière des soumissions reçues des firmes privées,
le Comité exécutif de l'Université fera connaître
la solution retenue, probablement d'ici la fin de janvier, précise
Benoît Dumais.
Il faut noter que le problème d'accessibilité à Internet
ne se pose pas pour les postes de travail situés sur le campus. Ces
postes sontdirectement reliés au réseau de l'Université
et tous les usagers
peuvent facilement entrer en ligne.
JEAN HAMANN
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